Eco & Finance

Ce que vont demander le FMI et la Banque mondiale

Le Togo est surendetté. C'est le point de vue du FMI et de la Banque mondiale qui reçoivent à Washington le chef de l'Etat, Faure Gnassingbé. La dette publique, arriérés compris, était estimée à 2,3 milliards de dollars à la fin 2006, soit 103% du PIB. Quant à la dette extérieure, elle était estimée à 1,8 milliard de dollars (81% du PIB), l'essentiel étant du à la Banque mondiale et aux créanciers du Club de Paris (0,7 milliard chacun). Comparée, la dette du Togo à l'égard du FMI est plus modeste, 8,2 millions de dollars à la fin de l'année dernière et le pays est à jour de ses obligations.

Les deux institutions font remarquer que la dette publique a diminué depuis 2000, mais cette baisse est liée à l'appréciation du Franc CFA par rapport au $.Cette situation s'explique en grande partie par l'arrêt des aides européennes depuis 1993 et l'instabilité politique enregistrée jusqu'en 2005.

En 2006, la croissance a été de 2% en dépit de la faible compétitivité des exportations togolaises en raison de la cherté du CFA par rapport au dollar.

Les institutions de Bretton Woods soulignent que la politique budgétaire du Togo s'est « considérablement améliorée au second semestre 2006 ». La mobilisation des recettes s'est raffermie sous l'effet des récentes réformes de l'administration, du recouvrement des arriérés fiscaux et d'un transfert de bénéfices exceptionnel de la BCEAO.

Dans une note d'analyse publiée en août 2007, le FMI souligne le renforcement de la gouvernance budgétaire et salue le remplacement des directeurs des impôts et des douanes.

Durant ses entretiens de jeudi et vendredi à Washington tant avec les responsables du FMI et de la Banque mondiale, Faure Gnassingbé plaidera pour une aide financière en faveur de son pays. Une demande qui sera sans doute satisfaite à la condition que les parties s'entendent sur un mécanisme permettant d'apurer les importants arriérés de paiements extérieurs.

Un mécanisme qui de l'avis des experts n'est pas insurmontable.

En photo : Dominique Strauss-Khan, le directeur général du FMI et Faure Gnassingbé

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