Le président du Togo, Faure Gnassingbé, est arrivé mercredi après-midi à Washington pour une visite de trois jours au cours de laquelle il rencontrera les responsables du FMI et de la Banque mondiale.
Jeudi matin, il a évoqué avec Robert B. Zoellick, le président de la Banque mondiale, les possibilités d'une reprise de l'aide.Privé de soutien financier pendant une quinzaine d'années, le pays a entamé des discussions avec les partenaires étrangers pour relancer l'économie mise à mal par l'arrêt de la coopération européenne et le gel des activités du Fonds monétaire international et surtout de la Banque mondiale, principal créancier.
Faure Gnassingbé arrive à Washington dans un contexte nouveau. Son pays a achevé ses réformes démocratiques avec l'organisation le 14 octobre dernier d'élections législatives pluralistes.
C'était la principale condition imposée par les institutions de Bretton Woods pour relancer la coopération.
Le chef de l'Etat devra convaincre ses interlocuteurs - en particulier Robert B. Zoellick - que les réformes politiques et économiques engagées depuis son arrivée aux affaires en 2005 vont se poursuivre.
« Au plan politique, nous n'avons pas d'inquiétude. Les récentes élections marquent un vrai tournant au Togo. En revanche, sur le plan économique, nous allons demander des garanties en ce qui concerne les réformes budgétaires en cours. C'est indispensable pour l'octroi d'une aide », note un expert de la BM.
Le Togo s'est lourdement endetté auprès de la Banque mondiale depuis de nombreuses années (1,8 milliard de $ environ). L'institution est disposée à débloquer de nouveaux financement à condition que Lomé s'engage dans un mécanisme de remboursement des arriérés.
A l'égard du FMI, les engagements togolais sont beaucoup plus modestes (8,2 millions de $) et ne devraient pas constituer un obstacle pour une reprise de la coopération.
En photo : Robert B. Zoellick, le patron de la Banque mondiale et Faure Gnassingbé