Les députés ont adopté mercredi soir le budget 2009 au terme d'une journée marathon ponctuée par des débats houleux. Si les élus RPT ont soutenu le projet de loi de finances, ceux de l'opposition (UFC, CAR) ont voté contre constatant des « manquements à tous égards ». Parmi les griefs formulés, l'insuffisance des ressources allouées au secteur social, l'opacité dans la gestion des ressources, la persistance des zones d'ombre sur certaines sources de financement, le budget trop élevé alloué au fonctionnement de la présidence, etc…
Ce n'est pas l'avis du président du groupe parlementaire RPT, Dama Dramani : « Le budget 2009 traduit à suffisance la volonté du gouvernement de renouer avec le développement ».Et M. Dramani de rappeler « les mesures encourageantes introduites dans ce budget notamment en ce qui concerne la gratuité de l'école primaire et préscolaire, des ARV, la politique d'emploi des jeunes etc. ».
Pour sa part, le ministre de l'Economie et des Finances, Adji Othèth Ayassor, s'est félicité de l'adoption du budget par les élus leur promettant « rigueur et efficacité »
Une rigueur d'ailleurs encouragée par Abbas Bonfoh (photo), le président de l'Assemblée, qui a invité le gouvernement à rendre des comptes sur sa gestion tous les six mois. « Dans le cas contraire, nous serons dans l'obligation de procéder à des interpellations », a-t-il menacé.
Le budget 2009 table sur des recettes de 302,9 mds FCFA contre 265,2 mds FCFA en 2008, d'où un besoin de financement 41,8 mds FCFA.
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