Eco & Finance

Le gouvernement est déterminé à lutter contre la hausse des prix

Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a présidé jeudi la dernière réunion de l’année du Conseil national du crédit (CNC).

Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a présidé jeudi la dernière réunion de l’année du Conseil national du crédit (CNC).

Le CNC est un observatoire des évolutions économiques du Togo qui se réunit quatre fois par an.

Il rassemble les représentants du secteur bancaire et de la micro finance, ceux du ministère de l’Economie et des Finances, de la BCEAO, du patronat, de la Chambre du commerce et des associations de consommateurs, notamment.

La réunion, qui se déroulait par visioconférence, a vu la participation de Kossi Ténou, le directeur national de la BCEAO (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest).

Les dernières estimations effectuées en août 2021 situent le taux de croissance à 5,3% en 2021, contre 1,8% en 2020, dans un contexte de maîtrise du taux d'endettement public. 

Des résultats plutôt encourageants dans un contexte de crise sanitaire.

‘Notre préoccupation majeure dans cette phase de reprise de l’activité concerne la dynamique haussière du niveau général des prix. En effet, pour la première fois depuis 10 ans, le taux d’inflation moyen a atteint un niveau exceptionnel de 4,1% au terme des neuf premiers mois de l'année 2021’, a indiqué le ministre.

Une évolution imputable selon lui au renchérissement de certains produits alimentaires, en raison de l'insuffisance de l'offre sur les marchés et à la hausse des prix des produits importés, en liaison avec les perturbations dans les chaînes d'approvisionnement. 

‘Nous espérons qu’il s’agit d’un phénomène passager. Car, comme vous le savez, une hausse continue des prix dilue le pouvoir d’achat des ménages, décourage l'épargne et l’investissement. Ce qui, en retour, pourrait avoir un impact négatif sur la croissance économique’, a souligné M. Yaya.

Le gouvernement a pris des mesures pour inverser la courbe.

S’agissant du financement de l’économie et de l’évolution du secteur financier, il y eu des évolutions positives.

Et le ministre de citer la forte progression des nouveaux concours bancaires à l’économie, le  maintien des concours bancaires à l’État, essentiellement à travers l'acquisition des titres publics, l'offre de services de proximité par les banques et la digitalisation accrue des services.

Sani Yaya s’est également félicité de l’évolution satisfaisante des indicateurs d’inclusion financière. Le taux de bancarisation est de 89% en 2020, soit 10 points de mieux que l’année précédente.

Le ministre a salué le processus qui a finalement aboutit à la privatisation de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), cédée à 90% à la Compagnie financière International Business Holding à l’issue d’un appel d’offres.

‘Cette privatisation va renforcer la résilience de la banque et favoriser la contribution du système bancaire au financement de l’économie nationale’, a assuré le ministre de l’Economie et des Finances.

Le taux d'intérêt débiteur moyen demeure élevé

Mais il reste de nombreux défis à relever.

D’abord, la baisse des taux d'intérêt débiteurs pratiqués par les banques. 

Avec un niveau de 7,6%, en moyenne, sur les trois premiers trimestres de 2021, le taux d'intérêt débiteur moyen demeure élevé par rapport à la moyenne sous-régionale qui est de 7,2% sur la même période. 

Ensuite, l’amélioration du financement des secteurs de l'agriculture et de l’habitat, une mobilisation plus accrue de ressources par les Petites et Moyennes Entreprises à travers le dispositif PME, l'amélioration de la qualité du portefeuille de crédit des banques et des systèmes financiers décentralisés.

Enfin, M. Yaya a demandé un renforcement de la qualité d’accueil dans certaines agences bancaires. 

‘Il a été constaté un accueil froid et discourtois, un manque d’écoute ou de considération des clients, qui engendrent, très souvent, des situations conflictuelles ou de mauvaises perceptions de la qualité des services fournis par ces banques. Ces pratiques n’honorent pas la profession bancaire’, a-t-il souligné.

On, l’a compris, la balle est désormais dans le camp des banques.

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