Au Togo, comme partout ailleurs en Afrique, le secteur informel se développe dans l'anarchie et dans l'opacité la plus totale. Essentiel à la machine économique, créateur d'emplois, il échappe néanmoins à toute fiscalité, ce qui ne fait pas l'affaire du Trésor public. Selon les chiffres obtenus auprès du ministère de l'Economie, le business informel contribuerait à hauteur de 44% du PIB national et emploierait 85.000 personnes.
Les autorités n'entendent pas le freiner ; elles souhaitent simplement l'organiser et mieux le contrôler.C'est l'objet d'une réunion qui s'est ouverte mercredi à Lomé sous les auspices du ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privé.
Des représentants du secteur informel ont été invités par le ministre, Guy Lorenzo, à mettre en pratique les principes de l'entreprise moderne adoptant une comptabilité simplifiée.
« Le gouvernement considère les acteurs du secteur informel comme des partenaires précieux pour l'économie nationale qu'il faut encadrer, organiser et assister en vue d'assurer leur ascension », a déclaré M. Lorenzo.
Selon une étude menée par la direction nationale de la statistique et de la comptabilité nationale, ce secteur a généré en 2001 (derniers chiffres connus), une valeur ajoutée de 426 milliards de Fcfa.