Eco & Finance

Niamey, victime collatérale

Le Niger connaît depuis plusieurs semaines une grave pénurie de ciment consécutive à des baisses des exportations du Togo et du Bénin, selon les autorités nigériennes. Environ 70% des besoins annuels du Niger, estimés à 300.000 tonnes, sont couverts par des importations de ces deux pays, selon le ministère du Commerce.

En quelques semaines, le prix de la tonne de ciment est passé de 120.000 francs CFA à 185.000 francs CFA sur les marchés locaux, entraînant l'arrêt des travaux de construction dans les grandes villes et la capitale, selon un journaliste de l'AFP.Les autorités craignent même que la pénurie ne retarde le lancement cette année de grands chantiers, comme la construction du barrage et du second pont sur le fleuve Niger, que la Banque islamique de développement (BID) et la Chine ont accepté de financer.

Interpellé samedi par des députés, le ministre du Commerce Halidou Bagué a expliqué la pénurie actuelle, outre la baisse des importations, par l'incapacité de la cimenterie nationale à couvrir les besoins du pays.

Avec une production annuelle de 80.000 tonnes, la Société nigérienne de cimenterie (SNC), l'unique unité de production du pays située à Malbaza (centre-sud) ne couvre que 35% des besoins nationaux, selon M. Bagué.

Le reste de la consommation, 220.000 tonnes, est importé du Togo et du Bénin qui sont actuellement confrontés à une très forte demande interne.

Pour renforcer ses capacités, la SCN a sollicité le concours financier de la Banque mondiale afin de porter sa production annuelle à 250.000 tonnes par an, selon ses responsables.

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