Le coup d’envoi de la deuxième édition du West African Sustainable Finance Forum (WASFIF) a été donné à Dakar avec une première journée marquée par une série d’échanges de haut niveau. Parmi les temps forts, le discours inaugural délivré par le patron de la BRVM (Bourse commune aux 8 pays de l’UEMOA), le Togolais Edoh Kossi Amenounve.
Le coup d’envoi de la deuxième édition du West African Sustainable Finance Forum (WASFIF) a été donné à Dakar avec une première journée marquée par une série d’échanges de haut niveau. Parmi les temps forts, le discours inaugural délivré par le patron de la BRVM (Bourse commune aux 8 pays de l’UEMOA), le Togolais Edoh Kossi Amenounve.
Il a posé les bases d’une réflexion stratégique sur la finance durable comme moteur d’une croissance inclusive et résiliente en Afrique.
Lors de son allocution, M. Amenounvea tiré la sonnette d’alarme sur l’urgence d’intégrer les principes de durabilité au cœur des politiques économiques et financières du continent. Alors que les besoins de financement de l’Afrique atteignent des sommets – estimés à 1 637 milliards de dollars en 2025, soit une multiplication par quatre en 25 ans – le recul de l’aide publique au développement (-4,8 % depuis 2020) et la faible captation des investissements directs étrangers (moins de 2 % en moyenne) rendent la situation critique.
Dans ce contexte, l’orateur a défendu une mobilisation urgente et accrue des ressources issues de la finance durable. Il a structuré sa proposition autour de six piliers essentiels :
Le dirigeant de la BRVM a plaidé avec force pour le développement de l’Asset Management en Afrique, estimant qu’il représente un levier puissant de mobilisation de l’épargne et de financement à long terme. Il a rappelé le rôle structurant de géants mondiaux tels que BlackRock (13 500 Mds USD sous gestion), CDPQ (Canada, 354,72 Mds USD) ou LGIM (Royaume-Uni, 1 315,7 Mds USD), dont l’impact économique dans les économies développées est majeur.
Selon lui, l’Afrique doit se doter d’un écosystème solide de gestion d’actifs, capable de soutenir aussi bien le secteur coté que non coté, contribuant ainsi à la souveraineté économique du continent.
L’intervention s’est conclue sur une vision ambitieuse : bâtir une Afrique pacifiée, inclusive, dotée d’infrastructures modernes et capable d’assurer le financement autonome de sa croissance d’ici 2050. Pour y parvenir, la finance durable devra aussi s’appuyer sur les avancées majeures de la finance digitale : cryptomonnaies, stablecoins, monnaies numériques, dont les capitalisations et l’adoption mondiale ouvrent des perspectives nouvelles.
Avec ce plaidoyer engagé, la BRVM affirme son rôle de catalyseur du changement dans l’écosystème financier régional et continental, en misant sur l’innovation, l’inclusion et la durabilité comme clés de la transformation économique africaine.
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