Eco & Finance

Plus d'aide et davantage d'investissements

Les pays industrialisés ne devraient pas seulement alléger la dette de l'Afrique, mais également renforcer leurs investissements sur le continent noir pour l'aider à mieux tirer parti de ses ressources, ont plaidé mardi à Berlin les Premiers ministres du Niger et du Togo. "Le Niger a bénéficié de l'effacement des dettes. Mais quand on efface, ça ne veut pas dire qu'on dispose d'argent", a déclaré à la presse le chef du gouvernement nigérien, Hama Amadou, en marge d'une réunion de préparation du prochain sommet du G8, en juin.

"Ce dont nous avons besoin, ce sont des investissements, par lesquels les entreprises ne se contentent pas d'extraire nos ressources et de partir, mais qu'elles implantent des industries qui aident à créer des emplois et de la richesse pour nos peuples", a ajouté M. Amadou, qui s'exprimait aux côtés de son homologue togolais Yawovi Agboyibo.Le Premier ministre nigérien a cité en exemple les riches ressources en uranium de son pays, exploitées par de grands groupes internationaux, puis utilisées à l'étranger.

"Le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium, mais en 40 ans de production, on n'en a jamais vraiment profité", a-t-il souligné. "On a besoin d'un partage responsable, mais rien n'est jamais simple".

MM. Amadou et Agboyibo étaient invités à Berlin pour participer à une réunion consacrée à l'Afrique, dans le cadre de la préparation du prochain sommet du G8, qui doit avoir lieu à Heiligendamm (Allemagne) du 6 au 8 juin prochain.

La chancelière allemande Angela Merkel, qui préside cette année le G8, a promis de faire de l'aide à l'Afrique un des points forts du sommet, en allant plus loin que les 30 milliards d'euros d'annulation de dettes consenties lors du sommet du G8 de Gleneagles (Ecosse) en juillet 2005.

En avril, le Premier ministre britannique Tony Blair avait observé que les objectifs d'annulation de la dette annoncés à Gleneagles ont été largement remplis, mais que les promesses d'aide directe au développement restaient à la traîne. Le premier ministre nigérien a indiqué mardi qu'il partageait cette anlyse: "Je suis désolé, mais les promesses de Gleneagles n'ont pas été tenues", a-t-il commenté.

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