Le Conseil National du Crédit (CNC) a tenu jeudi sa quatrième et dernière session ordinaire de l’année.
Le Conseil National du Crédit (CNC) a tenu jeudi sa quatrième et dernière session ordinaire de l’année.
Une rencontre placée sous le signe du renouvellement et de la consolidation, marquée par l’arrivée de deux nouveaux membres : Badanam Patoki, ministre de l’Économie et de la Veille stratégique, et Yawa Djigbodi Tségan, nouvelle commissaire générale de l’Office Togolais des Recettes (OTR).
Le ministre des Finances et du Budget, Essowé Georges Barcola, qui présidait la session, a présenté un bilan économique encourageant.
La croissance devrait atteindre 6,2 %, conformément aux prévisions, portée par une bonne dynamique du secteur tertiaire – notamment les activités portuaires et le fret aérien – et une résilience du secteur primaire grâce aux mesures de soutien à l’agriculture.
En revanche, le secteur secondaire progresse moins que prévu, pénalisé par la faiblesse des activités liées à la gestion et au traitement de l’eau.
L’inflation poursuit sa décrue avec un taux moyen de 0,6 % à fin septembre 2025, contre 3,4 % un an plus tôt. L’endettement public s’améliore également, passant à 62 % du PIB, en dessous de la norme communautaire de 70 %.
Le secteur financier continue d’afficher son dynamisme. Les nouveaux crédits bancaires ont augmenté de 22 % en un an pour atteindre 903 milliards de FCFA à fin septembre 2025. Les institutions de microfinance ont injecté 224 milliards de FCFA, contre 218 milliards l’année précédente.
Le taux moyen d’intérêt débiteur recule à 7,5 %, contre 7,7 % en 2024.
Une vigilance accrue sur la qualité du portefeuille
Malgré ces performances positives, le CNC alerte sur la dégradation du portefeuille de crédit. Le taux de créances douteuses s’établit à 8,1 % dans les banques et à 9,3 % dans les institutions de microfinance, bien au-dessus de la norme de 3 %.
Essowé Georges Barcola a appelé les établissements financiers à renforcer leurs dispositifs de gestion du risque et à intensifier les actions de recouvrement.
Le Conseil identifie plusieurs défis majeurs pour l’année à venir : développer des produits financiers innovants pour mobiliser davantage l’épargne de la diaspora, augmenter les financements en faveur des TPME, de l’habitat et de l’agriculture, améliorer la qualité des services financiers, notamment la disponibilité des guichets et DAB, poursuivre la digitalisation des services tout en renforçant la cybersécurité.
Le CNC attend des propositions concrètes des associations professionnelles du secteur bancaire et de la microfinance afin d’accompagner ces orientations.
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