Eco & Finance

Reprise accélérée de l’activité économique

Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a présidé jeudi le premier Conseil national du crédit (CNC) de l’année.

Sani Yaya © DR

Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a présidé jeudi le premier Conseil national du crédit (CNC) de l’année.

Le CNC est un observatoire des évolutions économiques du Togo qui se réunit quatre fois par an.

Il rassemble les représentants du secteur bancaire et de la micro finance, ceux du ministère de l’Economie et des Finances, de la BCEAO, du patronat, de la Chambre du commerce et des associations de consommateurs, notamment.

Les informations disponibles indiquent que les perspectives économiques sont globalement favorables. Le rythme de progression de l’activité économique devrait s’accélérer pour atteindre 6,1% en 2022, après 5,3% en 2021, dans un contexte de maîtrise du taux d'endettement public. 

Cette reprise accélérée de l’activité économique est toutefois pondérée par la hausse du niveau général des prix au plan mondial où le taux d’inflation avoisine 9% dans certains pays avancés. 

Et la sous-région n’échappe pas à cette flambée des prix.

Sur la base des dernières données disponibles, le taux d’inflation, en glissement annuel dans l’espace UEMOA a été de 6% à la fin décembre 2021 (4,5% au Togo).

L’une des raisons - il y en a d’autres - est l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, qui ont augmenté de 30% en un an, avec des hausses prononcées pour les produits de grande consommation tels que les huiles, le blé, le riz et le sucre. 

En 2022, le niveau général des prix devrait cependant retrouver ses niveaux d’avant la pandémie, a indiqué M. Yaya.

Le gouvernement est attentif aux évolutions et continuera de prendre des mesures d’accompagnement.

S’agissant du financement de l’économie et de l’évolution du secteur financier, le ministre a noté une forte progression des concours bancaires. 

La hausse est essentiellement portée par les crédits au secteur privé. 

L’assainissement des banques et SFD s’est poursuivi.

Le taux brut de dégradation du portefeuille des banques est ressorti à 12%, contre 16% un an plus tôt, soit le niveau le plus bas depuis 2013.

Même tendance est observée pour les SFD.

Le résultat net provisoire bénéficiaire du secteur bancaire a presque doublé, en un an, pour atteindre 31 milliards en 2021, après 17 milliards enregistrés en 2020.

Cette hausse globale masque, toutefois, les pertes enregistrées par quatre banques.

On note une forte concentration du résultat net bancaire dont plus de 70% est porté par trois banques implantées au Togo.

Comme à chacune de ses interventions devant le CNC, Sani Yaya a évoqué le coût prohibitif du crédit.

Le taux d'intérêt moyen débiteur a été de 7,6% en 2021. Toujours trop élevé.

A cela, il faut ajouter des frais bancaires exorbitants et la frilosité des établissements financiers à accorder des prêts aux PMI/PME et au secteur agricole, notamment.

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