Les ministres des Finances des pays de la Zone franc se sont retrouvés mardi à Paris pour évoquer la situation économique et financière liée à la crise internationale. Avant cette crise, l'Afrique enregistrait des taux de croissance parmi les plus élevés au monde. Mais pour 2009, le FMI a révisé à la baisse ses prévisions. Le taux de croissance du continent devrait chuter de 5,4% en 2008 à 3,3% en 2009. La BCEAO (Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest) estime la croissance à 3,2% en 2009 contre 3,8% en 2008.
De son côté, le ministre togolais de l'Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor, qui participait à la réunion de Paris, table sur un taux de croissance maximum au Togo de 2,5% pour 2009.La récession mondiale a entraîné une baisse des prix des matières premières (cacao, pétrole, coton), pesant ainsi sur les recettes d'exportations de nombreux pays.
L'aide publique au développement a, elle aussi, baissé. Deux autres raisons peuvent expliquer ce ralentissement, le franc CFA qui pâtit de sa parité fixe avec l'euro face à un dollar faible et la baisse des transferts des travailleurs émigrés du fait de la hausse du chômage dans les pays développés.
Après cette réunion, M. Ayassor est attendu en fin de semaine à Istanbul où il assistera aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
En photo : (de gauche à droite) Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France, Charles Koffi Diby, président du conseil des ministres de l'UEMOA, et Christine Lagarde, ministre de de l'Economie (France)