Eco & Finance

Transformer la vitalité entrepreneuriale en emplois durables

Les données publiées par le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) indiquent qu’entre janvier et septembre 2025, le Togo a enregistré 11 099 nouvelles créations d’entreprises, contre 11 979 à la même période en 2024, soit une légère baisse de 7,3 %.

Dynamique forte © republicoftogo.com

Les données publiées par le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) indiquent qu’entre janvier et septembre 2025, le Togo a enregistré 11 099 nouvelles créations d’entreprises, contre 11 979 à la même période en 2024, soit une légère baisse de 7,3 %.

Malgré ce recul, le rythme de création demeure soutenu et encourageant, confirmant la vitalité de l’entrepreneuriat national. Près de 81 % des nouvelles structures ont été fondées par des nationaux, reflet d’un intérêt croissant pour l’initiative privée.

Ces performances traduisent les effets positifs des réformes engagées pour l’amélioration du climat des affaires, notamment la simplification des procédures administratives, la digitalisation du CFE et la réduction des coûts de création.

Toutefois, ces statistiques, aussi encourageantes soient-elles, ne renseignent pas sur le nombre d’emplois créés — qu’il s’agisse d’emplois permanents, temporaires ou à temps partiel.

Cette absence d’indicateurs sur l’emploi limite la capacité à évaluer l’impact réel du dynamisme entrepreneurial sur la croissance inclusive, la réduction du chômage, notamment des jeunes et des femmes et la stabilité économique à long terme.

En effet, toutes les entreprises créées ne se traduisent pas nécessairement par des opportunités d’emploi durables. Une part importante d’entre elles sont des entreprises individuelles, souvent sans salarié, concentrées dans les secteurs informels ou à faible intensité de capital.

Pour mieux apprécier la portée économique de la création d’entreprises, il est nécessaire de mettre en place un système de suivi statistique plus complet et interconnecté, associant le CFE, pour la base de données des nouvelles créations, l’ANPE pour le suivi des emplois générés et l’INSEED, pour la consolidation des indicateurs macroéconomiques.

Ce dispositif pourrait permettre de mesurer le nombre d’emplois créés ou maintenus par secteur et par type d’entreprise, d’analyser la survie des entreprises (à 1 an, 3 ans, 5 ans), d’identifier les besoins d’accompagnement en matière de financement, de formation ou d’innovation.

Un tel système favoriserait une évaluation plus fine des politiques publiques et renforcerait la cohérence entre les stratégies d’emploi, d’entrepreneuriat et d’investissement.

Dans la perspective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le défi ne réside plus uniquement dans le nombre d’entreprises créées, mais dans leur capacité à croître, à innover et à créer des emplois compétitifs.

Le gouvernement a déjà posé les bases d’un environnement favorable.

Le dynamisme de la création d’entreprises est un indicateur de vitalité économique. Toutefois, sans un suivi rigoureux de l’emploi et de la pérennité des structures créées, il demeure difficile d’en mesurer la portée réelle sur le développement.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.