La salinisation des terres est l’une des contraintes majeures à la sécurité alimentaire et constitue un important frein au développement en Afrique de l’Ouest.
Un tiers des sols dans la région maritime présente un taux de salinité excessif. Résultat d’une étude menée par l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA).
La salinité est due aux sels minéraux sont présents naturellement dans le sol, mais une trop forte teneur peut sérieusement handicaper les cultures et entraîner l'abandon des sols.
Un projet baptisé RESADE (amélioration de la résilience agricole à la salinité par le développement et la promotion des technologies adaptées aux producteurs vulnérables), financé par le FIDA* et la BADEA**, est destiné à venir en aide à 7 pays africains côtiers, dont le Togo.
L'objectif est de parvenir à une augmentation de la productivité et à améliorer les rendements des petits producteurs.
‘Impossible de rester les bras croisés face à ce problème. Le projet va permettre de lancer de nouveaux systèmes de culture plus tolérantes à la salinité avec des technologies et pratiques d’intensification innovantes’, explique Yao Lombo, directeur général de l’ITRA et vice-président du comité de pilotage du projet.
La salinisation des terres est un problème majeur à l’échelle du globe. Selon les estimations les plus récentes de la FAO, elle affecte au moins 400 millions d’ha et en menace gravement une surface équivalente.
Les terres salées sont principalement situées dans les zones à climat aride de l’Afrique où environ 38 millions d’hectares de terres, soit 2 % de la superficie du continent, sont affectés par le sel.
De façon générale, les côtes ouest africaines sont perméables à la pénétration de l’eau marine compte tenu de leur nature fortement sableuse et de leur faible altitude.
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*FIDA : Fonds international de développement agricole
**BADEA : Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique