Justice

Robert Bakaï : « Que Dupuydauby cesse de dire qu'il n'a pas pris la fuite »

Comme nous l'annoncions jeudi, des mandats d'arrêt internationaux ont été délivrés à l'encontre du président du groupe espagnol Progosa, Jacques Dupuydauby, de son fils, Vianney, et du directeur juridique de la société, Gérard Perrier. Tous ont quitté précipitamment le Togo mardi dernier. On a également appris vendredi que M. Dupuydauby avait licencié dès lundi -veille de la fuite- le directeur Togo, M. Broutin, Vianney Dupuydauby et Gérard Perrier de manière à ce qu'ils puissent toucher leurs indemnités avant de quitter le pays. Selon les enquêteurs, cela démontre clairement la préméditation.

Toujours vendredi, le procureur de la république, Robert Bakaï, a bien conformé au micro de RFI que le patron de Progosa avait pris la « clé des champs ». Il a regretté que l'intéressé joue la « politique de l'autruche ». Pour le procureur, il faut que Jacques Dupuydauby cesse de dire qu'il n'a pas pris la fuite.Il est vrai que ces dernières 24h, Dupuydauby a tenté, via les médias et ses avocats, de contester les faits. "Je suis parti, de façon tout à fait officielle sans précipitation, le mardi 26 mai 2009 à 9 heures", assure-t-il.

Les déclarations du procureur vont pourtant à l'encontre des affirmations de président de Progosa.

Voici les déclarations faîtes par Robert Bakaï, le procureur de la république du Togo à RFI

« Il y avait une enquête atour de lui (Jacques Dupuydauby, ndlr) pour des fraudes qui ont été constatées au niveau de ses rapports avec le service des impôts. Au départ de l'affaire, il s'agit de fraude fiscale, mais son comportement nous laisse croire qu'en dehors de la fraude, qu'on lui reproche, il peut y avoir autre chose. Le fait de détruire le matériel, le fait de vouloir prendre la clé des champs. Et surtout que Jacques Dupuydauby arrête de dire qu'il n'a pas pris la fuite. Nous avons très bien ce qu'il a fait avant de partir, lui-même en a conscience et il sait très bien.

Il a vécu pendant longtemps au Togo et il n'a jamais été inquiété et si aujourd'hui on l'inquiète, c'est à lui de se dire qu'il y a sûrement quelque chose. Ce n'est pas la peine qu'il joue à la politique de l'autruche. De toutes les façons, l'enquête se poursuit. Nous sommes en train de fouiller de fond en comble. Il est parti et a laissé sa société. Nous sommes en train de réunir certains éléments matériels sur place pour expliquer ce comportement de sa part ».

En photo : Robert Bakaï (à gauche) et Jacques Dupuydauby

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.