Politique

Agboyibo a présenté sa démission

Le Premier ministre du Togo,Yawovi Agboyibo, a remis mardi sa démission au président Faure Gnassingbé, a-t-on appris auprès de la présidence togolaise.

"Je suis venu remettre ma démission au Président de la république", a déclaré M. Agboyibo devant les caméras de la télévision nationale."J'ai été désigné pour une mission déterminée, conduire avec la Commission électorale nationale indépendante (Céni) l'organisation des législatives. Ma mission est clôturée depuis le 14 octobre" (date du scrutin), a-t-il ajouté.

M. Agboyibo a été nommé en septembre 2006 par M. Gnassingbé à la suite d'un accord politique signé en août précédent par tous les acteurs politiques pour mettre fin à des années de crispations et de violence politiques.

Les législatives du 14 octobre, considérées comme transparentes et démocratiques par l'ensemble des observateurs internationaux, ont vu la victoire en sièges (50 sur 81) du parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple Togolais (RPT).

PORTRAIT

Agboyibo, un vieux briscard de la politique

Originaire du Sud du pays, l'ancien chef du gouvernement est né le 31 décembre1943 à Kouvé dans la préfecture de Yoto. Après des études primaires dans cette préfecture il suit ses classes secondaires à Sokodé. Il poursuit ensuite de brillantes études de droit et de lettres à Orléans, à Abidjan et à Lomé. A la fois licencié en lettres modernes et maître en droit, il est titulaire d'un diplôme d'études approfondies en droit. Il s'inscrit au Barreau de Lomé en 1960  où il devient vite célèbre et la confiance de ses confrères le place à la tête du Barreau de 1987 à 1990 en qualité de bâtonnier. Il deviendra  Président de l'Union des Barreaux ouest-africains de 1990 à 1995.

Mais, le brillant juriste ne se contente pas d'être le défenseur de la veuve et de l'orphelin, il place au premier rang sa préoccupation de défense des droits de l'homme. Il est successivement président de la Commission Nationale des droits de l'homme de 1987à1990 , membre de la Ligue togolaise des droits de l'homme et président du comité d'action contre le tribalisme et el régionalisme de décembre 1990 à 1991.Sa spécialisation reconnue en ce domaine l'amène à représenter son pays en 1987 à la commission des droits de l'homme des Nations unie , il sera également dans cette dernière organisation, membre de la sous-commission des droits de l'homme.

 

Il sera également membre de la Commission pontificale « Justice et paix »au Vatican de 1990 à 1995.C'est à tous ces titres qu'il a reçu le 12 mai 1993 le premier prix allemand pour l'Afrique destiné à récompenser des personnalités du continent pour leurs actions dans le domaine des Droits de l'Homme, de la Démocratie et de l'Economie.

 

Fortement apprécié dans son fief natal il est élu député indépendant à l'Assemblée Nationale de 1985 à 1991 Membre de la Commission Constitutionnelle en 1990, il devient président du Front des Associations pour le Renouveau qui a encadré le soulèvement populaire du 16 mars 1991 à la suite duquel a été conclu l'accord politique par lequel le régime a entre autres, accepté la dissolution du gouvernement et du parlement alors en place et la mise en place d'une transition à configuration mixte paritaire à l'issue d'un Forun1 national de dialogue

 

Président National du Comité d'Action pour le « Renouveau (CAR), il est Membre du Parlement intérimaire, Haut Conseil' de. La République issu de la Conférence Nationale de 1991 à 1992 puis député à l'Assemblée Nationale de 1994 à 1999.

 

Il devient Président du Groupe Parlementaire CAR comprenant 36 députés - sur 81 à l'Assemblée Nationale de 1994 à 1999.

 

Il devient ensuite  Chef de la délégation du CAR au Dialogue Inter-togolais de 1999, et aux travaux du Comité Paritaire de Suivi.

 

Coordinateur général de la Coalition de l'opposition démocratique de 2005, il est choisi par consensus comme Président du Bureau du Dialogue Inter-togolais du 21 avril au 20 août 2006.

 

Au plan international, il est Président de l'Union des Partis Africains pour la Démocratie et le Développement (UPADD), regroupant les   partis africains d'inspiration libérale, centriste et démocrate chrétienne, de 1996 à 2004 puis Vice-président de l'Union des Partis Africains pour la Démocratie et le Développement - Afrique de l'Ouest (UPADD-AO) de 2005 à ce jour.

 

L'opposition acharnée de l'ex-PM lui a valu de connaître pendant plus de sept mois la prison d'août à février 2001 pour délit de « diffamation du Premier ministre » d'alors.

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