L’ANC mise sur les urnes pour ne pas perdre le terrain local

Malgré ses critiques virulentes du processus électoral en cours, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a clairement choisi la voie de la participation aux prochaines élections municipales du 17 juillet. 

Le parti de Jean-Pierre Fabre ne cache pas ses réserves sur la légitimité de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), mais compte bien peser dans les urnes.

Avec 130 fédérations locales réparties dans les 117 communes, l’ANC a déposé des listes dans 40 communes, mobilisant environ 1 000 candidats. Un engagement partiel mais stratégique, visant à consolider sa présence dans les territoires et à renforcer son maillage politique.

Pour Eric Dupuy, porte-parole du parti, boycotter ces élections serait une erreur stratégique. « Si l’opposition s’abstient, le régime s’en réjouira. Il prendra toutes les communes, et nos espaces d’expression seront encore plus réduits. »

Cette participation se veut donc un acte de résistance autant qu’un positionnement tactique. L’ANC affirme que la démocratie locale est cruciale, car elle touche directement à la gestion des préoccupations quotidiennes des citoyens.

Parallèlement, le parti continue d’exiger la recomposition de la Céni qu’il juge en fin de mandat et illégitime. Il demande l’annulation de toutes ses décisions, dénonçant un processus électoral biaisé dès le départ.

Entre contestation du cadre électoral et engagement sur le terrain, l’ANC tente une approche duale : dénoncer tout en contestant dans les urnes. Un pari risqué, mais qui pourrait permettre au parti de maintenir son ancrage et de porter une opposition locale active dans les années à venir.