Politique

L'exécutif démonte les arguments de l’ANC

La déclaration publiée le 1er décembre par le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) continue de susciter des réactions au sein de la classe politique.

Stratégie de confusion © republicoftogo.com

La déclaration publiée le 1er décembre par le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) continue de susciter des réactions au sein de la classe politique.

Pour le gouvernement, les accusations formulées par le parti d’opposition relèvent davantage d’une stratégie de polémique que d’une analyse fondée des textes constitutionnels.

Selon des sources proches de l’exécutif, la sortie de l’ANC repose sur des lectures approximatives, des omissions volontaires et des contre-vérités, notamment concernant la réforme constitutionnelle du 6 mai 2024 et le décret du 8 octobre 2025 relatif à la formation du gouvernement.

Le gouvernement rappelle que la transition vers la Ve République s’est faite dans le respect des procédures. Les élections organisées depuis cette réforme, y compris les municipales, l’ont été conformément au nouveau cadre institutionnel.

« Remettre en cause la légitimité du gouvernement reviendrait à contester l’ensemble des actes posés depuis l’entrée en vigueur de la réforme, y compris l’élection des conseillers municipaux de l’ANC », souligne une source gouvernementale.
Une contradiction que le parti d’opposition, selon les mêmes sources, « s’abstient soigneusement d’assumer ».

L’exécutif insiste : la désignation du président du Conseil comme chef du gouvernement, prévue à l’article 50 de la Constitution, implique logiquement la compétence de former l’équipe gouvernementale.

En l’absence de disposition contraire, cette prérogative découle du statut même de chef de l’exécutif.
Qualifier cette situation de « vide constitutionnel » serait donc, selon l’exécutif, une « manœuvre polémique destinée à semer la confusion ».

Pour le gouvernement, la déclaration de l’ANC s’inscrit dans une série de prises de position « alarmistes » et peu constructives.

Elle viserait surtout à décrédibiliser les institutions plutôt qu’à nourrir le débat démocratique.

« Entretenir le soupçon en permanence ne saurait remplacer un projet politique, et cela ne contribue ni à la cohésion nationale ni à la qualité du débat public », estime un analyste proche du dossier.

L’exécutif invite l’ANC – et l’ensemble des formations d’opposition – à faire preuve de rigueur, de mesure et d’honnêteté intellectuelle, rappelant qu’une démocratie se nourrit d’arguments solides, pas de déclarations spectaculaires.

En citant un proverbe largement partagé, une source gouvernementale estime que cette affaire rappelle que « le sage mesure ses paroles, mais l’insensé répand la confusion ».

Le gouvernement affirme poursuivre son action « dans la stabilité, la clarté institutionnelle, et le respect strict de la Constitution », tout en appelant à un débat politique à la hauteur des enjeux nationaux.

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