Politique

Législatives : L'UFC veut prendre son temps

Les élections législatives togolaises ne pourront pas avoir lieu le 24 juin comme l'a proposé la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a estimé vendredi le parti de l'opposant historique en exil Gilchrist Olympio. "Techniquement, les législatives ne pourront pas se tenir à cette date parce que les opérations préalables n'ont pas encore démarré", a déclaré Jean Pierre Fabre, le secrétaire général de l'Union des forces de changement (UFC).

"Les agents chargés de faire le recensement ne sont pas recrutés, les campagnes visant à sensibiliser les populations n'ont pas encore démarré et les kits de recensement négociés auprès de la République démocratique du Congo (RDC) ne sont pas réinitialisés", a-t-il argumenté.Les autorités de la RDC ont mis à la disposition du Togo, environ 3.000 kits de recensement utilisés lors de la dernière présidentielle congolaise.

"C'est vraiment stupide de faire des élections anticipées, alors que nous disposons encore de temps pour nous préparer et organiser de bonnes élections", a ajouté M. Fabre.

Etrange attitude pour un parti qui a toujours réclamé de telles élections. En outre, difficile de parler d' « élections anticipées » dès lors qu'un scrutin se déroule trois mois avant terme. Le principe d'anticipation s'applique 6 mois à un an avant le terme légal.

Le mandat de l'actuel Parlement doit s'achever en octobre prochain.

Pour James Amaglo, vice-président de la Céni, le scrutin peut se tenir le 24 juin, si les "ajustements nécessaires sont faits à temps".

Des membres du gouvernement interrogés n'ont pas voulu faire de commentaires.

"Le gouvernement se prononcera dans les jours à venir", a simplement indiqué un ministre.

Au Togo, le corps électoral est convoqué par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Céni. Aucune date n'a encore été arrêtée officiellement.

La commission électorale est tenue d'organiser des élections "libres" et "transparentes", condition posée par l'Union européenne (UE) pour normaliser ses relations avec le Togo, rompues depuis 1993 au lendemain des violences électorales.

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