Politique

Pascal Bodjona : « Un jour nouveau pour le Togo »

Les députés ont adopté vendredi les nouvelles dispositions relatives au Code électoral ; ils ont également nommé les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Ce nouveau code électoral allège les conditions d'éligibilité des candidats à la présidentielle prévue début 2010.

Pour Pascal Bodjona, le ministre de l'Administration territoriale, il s'agit de deux étapes décisives pour l'organisation d'un scrutin libre, démocratique et transparent. Republicoftogo.com : Quel est votre sentiment après l'adoption du nouveau Code et la nomination des représentants à la Céni ?

Pascal Bodjona :

Un sentiment de satisfaction, bien sûr ; c'est un jour nouveau pour le Togo. Le dialogue a conduit les acteurs politiques vers un consensus qui permet de baliser le chemin vers l'organisation de l'élection de 2010. Je voudrais exprimer ma satisfaction à l'égard des députés pour leur disponibilité et leur sens aigu du devoir qui a prévalu au cours de cette séance.

Je pense que nous venons de lever un obstacle majeur sur la voix du consensus indispensable au progrès de notre pays.

Republicoftogo.com : Certains d'observateurs de la vie politique togolaise estiment que le processus a pris du retard. Qu'en pensez-vous ?

Pascal Bodjona :

Le processus n'a pas pris trop de retard. C'est vrai que certaines étapes, notamment la révision des listes électorales auraient pu commencer à temps, mais je pense qu'avec l'entente qui vient d'être réalisée à l'Assemblée sur la composition de la Céni et sur la désignation de ses membres, tout ira maintenant très vite.

Après la prestation de serment, les membres de la Céni vont se mettre au travail. Le matériel électoral leur sera transféré à temps, de même que la mise en place des différents démembrements, les commissions électorales locales indépendantes (Céli) et les commissions des listes et cartes (CLC) pour permettre le démarrage effectif de l'opération de révision des listes.

Republicoftogo.com : Le gouvernement dispose-t-il déjà des ressources financières et techniques indispensables à l'organisation de la présidentielle ?

Pascal Bodjona :

Le processus est enclenché. Les autres démarches relèvent de la compétence de la Céni.

Le gouvernement s'est engagé à renforcer l'indépendance et l'autonomie de cette institution pour lui permettre de mener ses actions dans de bonnes conditions.

Des mesures majeures avaient été prises par le gouvernement, notamment l'acquisition des kits ; il suffira de les mettre à jour pour amorcer les opérations.

Les partenaires sont désormais prêts à nous accompagner. A partir du moment  où le consensus est là, le problème des ressources ne va plus se poser car nous bénéficierons du soutien de la communauté internationale.

Republicoftogo.com : Mais il y a encore un problème sur le mode de scrutin. Le mémorandum de Ouagadougou préciseque les réflexions se poursuivent sur ce sujet. Savez-vous quand cette question sera tranchée ?

Pascal Bodjona :

Que ce soit un scrutin à un tour ou deux tours, il s'agit de modes de scrutin qui sont parfaitement démocratiques et utilisés dans des pays que nous considérons aujourd'hui comme des exemples de démocratie.

Par rapport à l'option politique, il est  vrai que certains peuvent avoir des préférences pour tel ou tel mode. Je pense que c'est un débat d'école qui se poursuit, pourvu que nous puissions nous entendre.

Certains pensent que dans le scrutin à un tour, il peut se poser un problème de légitimité. Mais dans les pays où il y a des scrutins à deux tours, des candidats sont élus dès le premier tour avec des majorités très confortables.

Je voudrais juste préciser que le mode de scrutin pour la présidentielle est fixé par la constitution, ce qui n'était pas le cas pour les législatives dont le mode de scrutin était réglé par le code électoral.

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