Abonné aux critiques, l'UFC (opposition) demeure fidèle à sa politique. Ce parti a dénoncé lundi de "graves irrégularités, défaillances et anomalies" liées au recensement électoral en vue des législatives prochaines, au cours d'un point de presse à Lomé.
Dressant une première évaluation, une semaine après le démarrage du recensement, l'UFC affirme que des erreurs sont commises dans le déploiement des kits (ordinateur muni d'appareil photo, scanner, imprimante et autres matériels permettant de délivrer une carte d'électeur sur place).Selon le parti de l'opposant Gilchrist Olympio, se fondant sur des rapports émanant de ses membres au sein des Comités des listes et cartes (CLC, démembrement de la Commission électorale nationale indépendante, CENI), certains kits se retrouvent dans "des centres pour lesquels ils ne sont pas programmés".
La livraison des kits incomplets ou défectueux, le déficit de logistique pour les opérations électorales ainsi que l'ingérence de certains Préfets dans les opérations de recensement, l'inscription d'étrangers et de mineurs sur la liste électorale, menace, intimidation et imposition des représentants du pouvoir public, sont tour à tour dénoncés par l'UFC.
L'UFC appelle la CENI et le gouvernement à prendre leur responsabilité en vue d'élections transparentes et démocratiques.
"Si le processus devrait être complètement biaisé, nous mobiliserons des populations déterminées à refuser et à cautionner des forfaitures", a menacé le deuxième vice-président du parti, Patrick Lawson.
Les menaces de l'UFC sont monnaie courante. La politique du refus affichée par cette formation depuis des années n'a pas changé en dépit de l'évolution démocratique au Togo.
« L'UFC avait la possibilité de prendre le train en marche, mais elle reste encore une fois sur le quai », confie un diplomate en poste à Lomé.