Région & Afrique

Bamako dément la présence de mercenaires

Le Mali a démenti tout déploiement de mercenaires du sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner.

Des formateurs russes sont présents au Mali © republicoftogo.com

Le Mali a démenti tout déploiement de mercenaires du sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, annoncé par une quinzaine de puissances occidentales impliquées dans la lutte antijihadiste dans ce pays sahélien. Le gouvernement du Mali "apporte un démenti formel à ces allégations sans fondement" sur "un prétendu déploiement des éléments d'une société de sécurité privée au Mali", a-t-il indiqué dans un communiqué publié vendredi soir.

Une quinzaine de puissances occidentales avaient annoncé jeudi dans un communiqué le déploiement au Mali, avec l'aide de Moscou, du groupe Wagner, dénonçant l'implication de ces mercenaires qui interviennent déjà en Ukraine, en Syrie, en Libye et dans plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne.

Le gouvernement malien "exige que des preuves lui soient apportées par des sources indépendantes" de la présence de ce groupe, affirme le communiqué signé du porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, également ministre de l'Administration territoriale.

Il "tient à préciser qu'au même titre que la mission européenne de formation (EUTM), des formateurs russes sont présents au Mali dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de Sécurité nationales".

Bamako demande à "être jugé sur des actes plutôt que sur des rumeurs et tient à rappeler que l'Etat malien n'est engagé que dans un partenariat d'Etat à Etat avec la Fédération de Russie, son partenaire historique", affirme encore le communiqué.

Le Mali est le théâtre, depuis 2012, d'opérations de groupes jihadistes liés à el-Qaëda et au groupe Etat islamique, ainsi que de violences perpétrées par des "milices d'autodéfense" et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.

Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines. La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d'un putsch en 2020 n'a pas enrayé la spirale de violences.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.