Le gouvernement béninois a annoncé dimanche avoir déjoué une tentative de coup d’État, quelques heures après qu’un groupe de soldats était apparu à la télévision nationale pour déclarer avoir pris le pouvoir.
Le gouvernement béninois a annoncé dimanche avoir déjoué une tentative de coup d’État, quelques heures après qu’un groupe de soldats était apparu à la télévision nationale pour déclarer avoir pris le pouvoir.
Tôt dans la matinée, au moins huit militaires avaient interrompu les programmes de la chaîne publique pour annoncer que « le comité militaire » dirigé par le colonel Tigri Pascal dissolvait les institutions, suspendait la Constitution et fermait les frontières du pays. Ils affirmaient vouloir ouvrir « une ère nouvelle » fondée sur la justice et la fraternité.
Mais quelques heures plus tard, le ministre de l’Intérieur Alassane Seidou a assuré que les forces loyales au président Patrice Talon avaient repris la situation en main. « Le gouvernement invite la population à vaquer normalement à ses occupations », a-t-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères avait déjà confirmé qu’un « petit groupe » de soldats avait tenté de renverser le pouvoir, ne contrôlant que la télévision publique.
Des détonations ont été signalées dans plusieurs quartiers de Cotonou, semant la confusion alors que de nombreux habitants se rendaient à l’église. L’ambassade de France a indiqué que des tirs avaient été entendus près de la résidence du chef de l’État, recommandant à ses ressortissants de rester chez eux.
Cette tentative de putsch intervient à quelques mois de la présidentielle d’avril 2026, qui doit marquer la fin des deux mandats de Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016. Son camp a désigné le ministre des Finances Romuald Wadagni comme candidat. Le climat politique reste toutefois tendu, après l’adoption en novembre d’une nouvelle Constitution portant le mandat présidentiel de cinq à sept ans, une réforme critiquée par l’opposition.
Les putschistes ont justifié leur action par la dégradation de la situation dans le nord du pays, où les attaques de groupes armés liés à Al-Qaïda se multiplient. En avril, une embuscade avait coûté la vie à 54 soldats béninois.
Bien que l’économie du Bénin ait connu un regain de dynamisme sous Talon, la menace djihadiste et les tensions politiques alimentent un climat d’incertitude à l’approche de l’élection présidentielle.
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