Région & Afrique

Niger : plus de 127 civils tués dans l’ouest par des attaques de l’État islamique

Selon un rapport publié mercredi par Human Rights Watch (HRW) et relayé par Mena Today, des combattants affiliés à l’État islamique ont intensifié leurs attaques dans l’ouest du Niger, faisant plus de 127 morts lors de cinq assauts distincts depuis mars 2025.

Le pouvoir peine à protéger les civils © republicoftogo.com

Selon un rapport publié mercredi par Human Rights Watch (HRW) et relayé par Mena Today, des combattants affiliés à l’État islamique ont intensifié leurs attaques dans l’ouest du Niger, faisant plus de 127 morts lors de cinq assauts distincts depuis mars 2025.

Ces attaques se sont produites dans la région de Tillabéri, à la frontière avec le Burkina Faso et le Mali, une zone connue comme l’un des foyers du jihadisme en Afrique de l’Ouest, où opèrent des groupes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda.

Les témoins cités par HRW affirment avoir reconnu les assaillants comme des membres de l’État islamique dans la province du Sahel (ISSP), en raison de leur tenue et de menaces antérieures proférées par le groupe.

Le rapport met en cause la réaction insuffisante des forces armées nigériennes : malgré les alertes transmises avant certaines attaques, les demandes de protection des villages auraient été ignorées.

Ni le gouvernement ni un porte-parole militaire n’ont réagi publiquement à ces accusations avant la publication du rapport. Reuters, pour sa part, précise n’avoir pas pu vérifier de manière indépendante les témoignages recueillis.

Un contexte sécuritaire instable

La junte au pouvoir depuis le coup d’État de 2023 avait justifié son renversement du gouvernement par la persistance de l’insécurité. Pourtant, les données disponibles montraient une amélioration relative de la sécurité avant le putsch, grâce à des opérations gouvernementales appuyées par les forces françaises et américaines.

La recrudescence des attaques dans le Tillabéri met en évidence la menace persistante des groupes armés jihadistes, alors même que les États ouest-africains se sont éloignés de leurs anciens partenaires militaires occidentaux.

Human Rights Watch demande aux autorités nigériennes d’enquêter et de poursuivre les responsables de ces attaques, qualifiées d’apparents crimes de guerre. L’ONG précise que le ministre nigérien de la Justice n’a pas répondu à ses sollicitations.

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