Région & Afrique

RDC et M23 signent une déclaration de principes pour la paix à Doha

La République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle M23 ont signé samedi une déclaration de principes visant à mettre un terme aux affrontements dans l’est du pays.

La ville de Goma en RDC contrôlée par les miliciens du M23 © republicoftogo.com

La République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle M23 ont signé samedi une déclaration de principes visant à mettre un terme aux affrontements dans l’est du pays.

Cette avancée, bien que symbolique, marque une étape dans les négociations engagées depuis avril dernier sous médiation qatarie.

La cérémonie de signature s’est tenue à Doha (Qatar), après plusieurs mois de discussions laborieuses. Les deux parties ont finalement accepté d’apposer leur signature sur un document qui pose les bases d’un futur accord de paix, même si de nombreuses questions essentielles restent à trancher.

Les États-Unis ont exercé une forte pression diplomatique pour accélérer le processus, espérant que la stabilité en République Démocratique du Congo – un pays riche en minerais stratégiques tels que le cobalt, le cuivre, le lithium, l’or ou encore le tantale – pourrait attirer davantage d’investissements occidentaux. Donald Trump avait lui-même exprimé l’espoir qu’un accord de paix durable relance l’intérêt économique pour cette région du continent africain.

Depuis janvier, le M23, soutenu selon plusieurs sources par le Rwanda, a pris le contrôle de plusieurs localités, dont Goma, la plus grande ville de l’est du Congo, puis a poursuivi sa progression dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le conflit a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes en 2025, ravivant les craintes d’une guerre régionale à grande échelle.

En mars, le Qatar avait orchestré une rencontre inattendue entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Les deux dirigeants avaient alors appelé à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, ouvrant la voie à des discussions directes entre Kinshasa et le M23 – une initiative inédite, la RDC ayant jusqu’alors refusé de négocier avec le groupe, qu’elle considérait comme une organisation terroriste.

Cependant, des sources proches des deux délégations évoquent des blocages persistants, notamment sur les mesures de confiance comme la libération de combattants du M23 détenus par les autorités congolaises ou la réouverture des banques dans les zones sous contrôle rebelle.

Pour l’instant, on ignore quels compromis ont été trouvés sur ces points. Les questions les plus sensibles – notamment un éventuel retrait des forces rwandaises et du M23 de l’est du Congo – n’auraient pas encore été réglées par cette déclaration de principes.

Le Togo, médiateur de l’Union africaine, joue un rôle actif dans la résolution de ce conflit.

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