Tourisme

Un lieu symbolique rempli d’histoire

La Maison des esclaves, située à Agbodrafo (préfecture des Lacs) fait partie du patrimoine historique du Togo.

La Maison des esclaves (Wood Home), située à Agbodrafo (préfecture des Lacs) fait partie du patrimoine historique du Togo.

Cette maison a été construite en 1835, peu après l’installation à Agbodrafo d’une fraction du clan Adjigo chassée d’Aného et conduite par le chef Assiakoley. 

La traite négrière sur les côtes togolaises a duré du dernier quart du XVIIe siècle jusqu’au XIXe siècle. Elle prit fin officiellement le 27 janvier 1952, lorsque l’émissaire de la Couronne d’Angleterre rendit visite au roi porteur d’un message et d’une canne symbolisant la fin de l’esclavage : « Envoyé par la reine d’Angleterre comme symbole d’abolition de la traite de l’esclavage au chef de Porto Seguro ». 

Redécouverte récemment, la maison des Esclaves a reçu le soutien de l’Unesco pour sa rénovation et figure parmi la liste des sites soumis par le Togo au Patrimoine mondial. 

Le bâtiment de style afro-brésilien est resté presque intact depuis l’époque. 

On y découvre le labyrinthe souterrain par lequel les esclaves pénétraient sous la maison. 

Dans la pièce centrale de la maison, la trappe permet d’accéder aux sous-sols où étaient entassés les prisonniers. Il faut descendre sous le plancher en mauvais état pour se rendre compte du traitement inhumain qui était infligé aux esclaves. 

Quelques meubles d’époque décorent encore le salon. Un lieu symbolique, rempli d’histoire. La visite peut en décevoir plus d'un, mais tout est dans la symbolique.

Gaskin Kpoti Mensah, connaît les lieux sur le bout des doigts. Il en est le guide officiel.

‘Les négriers allaient chercher les esclaves depuis l’extrême nord du Togo notamment Tchamba, Sokodé, Atakpamé, Notsè, Tado et le reste était pris dans la vallée du Mono à côté d’Aného. Après ils les regroupaient au marché Brokoutissimé dans le village de Dékpo (préfecture de Zio) où ils faisaient les échanges commerciaux avant de les convoyer ici’, explique-t-il.

Le ministère du Tourisme compte sur le soutien de l’Unesco pour redonner au site toute sa symbolique.

En raison de la pandémie, les touristes étrangers sont peu nombreux actuellement. Mais les autorités travaillent à la relance du secteur et au développement d’un tourisme culturel. La demande est forte en Europe et en Amérique du Nord.

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