
Une nouvelle étape s’ouvre dans la tentative de désescalade des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Une nouvelle étape s’ouvre dans la tentative de désescalade des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Ce samedi, une réunion cruciale s'est tenue Lomé, la capitale togolaise, sous l’égide de l’Union africaine. Elle a rassemblé plusieurs cofacilitateurs de haut niveau autour du président du Conseil togolais, Faure Gnassingbé, récemment désigné comme médiateur principal dans ce dossier hautement sensible.
La région des Grands Lacs reste marquée par une instabilité chronique, exacerbée ces dernières années par les affrontements dans l’Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
La milice du M23, dont les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir activement, continue d’y mener des offensives armées, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire.
Face à l'impasse diplomatique et à la montée des tensions militaires, l’Union africaine a décidé de redynamiser les efforts de médiation, en s’appuyant sur des figures reconnues du continent.
Le choix de Faure Gnassingbé comme médiateur principal symbolise la volonté d’ancrer cette initiative dans un leadership africain assumé et crédible.
La rencontre de Lomé, tenue à huis clos, visait avant tout à préparer le terrain pour d’éventuelles discussions directes entre les parties concernées, à savoir Kinshasa et Kigali.
Elle s’inscrit dans la continuité de réunions ministérielles organisées ces dernières semaines à Doha, au Qatar, qui ont permis de maintenir un canal de communication ouvert malgré les tensions persistantes.
L’objectif immédiat de cette réunion est de renforcer la mise en œuvre de la feuille de route pour la désescalade, adoptée sous l’égide de l’Union africaine.
Celle-ci prévoit notamment un retrait progressif des groupes armés, la réactivation des mécanismes conjoints de surveillance des frontières, ainsi qu’un engagement diplomatique soutenu entre les États concernés.
Plusieurs personnalités africaines de premier plan étaient présentes.
- Uhuru Muigai Kenyatta, ancien président du Kenya et fin connaisseur des enjeux sécuritaires de la région ;
- Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la transition en Centrafrique, engagée de longue date dans les processus de réconciliation ;
- Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie et diplomate chevronnée
- Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria.
Ces cofacilitateurs, choisis pour leur expérience, leur neutralité et leur autorité morale, accompagneront Faure Gnassingbé dans l’exercice délicat de la médiation.
Lomé, nouveau carrefour de la diplomatie africaine ?
Depuis quelques années, Lomé s’impose discrètement comme un hub diplomatique sur le continent.
Sa stabilité politique relative, son positionnement neutre, et l’investissement personnel de Faure Gnassingbé dans plusieurs dossiers sensibles ont contribué à cette montée en puissance.
La réunion de ce week-end pourrait bien consacrer ce rôle en faisant de la capitale togolaise l’épicentre d’un processus de paix régional relancé.
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