
Le Rwanda a annoncé son retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), sur fond de vives tensions diplomatiques liées au conflit en cours dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon Kinshasa, mènent une offensive majeure.
Le Rwanda a annoncé son retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), sur fond de vives tensions diplomatiques liées au conflit en cours dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon Kinshasa, mènent une offensive majeure.
Kigali s’attendait à prendre la présidence tournante de l’organisation lors d’un sommet samedi en Guinée équatoriale. Mais contre toute attente, la CEEAC a décidé de maintenir la Guinée équatoriale à la tête du bloc régional, une décision que le ministère rwandais des Affaires étrangères a dénoncée comme une violation des principes fondateurs de l'organisation.
« Le Rwanda ne voit aucune justification à rester membre d’une organisation dont le fonctionnement actuel va à l’encontre de ses propres principes », indique un communiqué de Kigali, accusant la RDC d’instrumentaliser la CEEAC à des fins politiques.
Dans un communiqué séparé, la présidence congolaise a affirmé que les États membres de la CEEAC avaient reconnu « l’agression contre la RDC par le Rwanda » et exigé « le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais ».
Le M23, groupe rebelle tutsi, a pris le contrôle de plusieurs grandes villes de l’est congolais cette année, provoquant des milliers de morts et une crise humanitaire majeure. Des efforts de médiation sont actuellement menés par l’Union africaine, les États-Unis et le Qatar pour tenter de désamorcer le conflit et éviter un embrasement régional.
Kigali nie toute implication directe dans le conflit, affirmant que ses forces opèrent en légitime défense contre des milices hutu opérant en RDC, qu’elle accuse d’être liées au génocide de 1994 au Rwanda.
La CEEAC, fondée dans les années 1980, visait à promouvoir l’intégration économique et la coopération sécuritaire entre ses 11 États membres. Le retrait du Rwanda, s’il est confirmé et effectif, pourrait marquer un tournant majeur pour la stabilité régionale en Afrique centrale.
Le président du Conseil du Togo, Faure Gnassingbé, mène une délicate médiation entre Kigali et Kinshasa pour mettre un terme à la guerre dans la région des Grands Lacs.
Cette nouvelle affaire à la CEEAC risque de compliquer encore un peu plus les efforts de réconciliation menés sous les auspices de l’Union africaine.
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