Cédéao

Réunion spéciale consacrée au Niger

Le ministre des Affaires étrangères du Togo, Koffi Esaw, et ses collègues des pays membres  de la Cédéao tenaient lundi à Abuja une réunion extraordinaire consacrée au Niger, où le président Mamadou Tandja a obtenu début août une rallonge de son mandat à l'issue d'un référendum très contesté, a-t-on appris auprès de l'organisation.

Cette réunion extraordinaire d'un jour des membres du Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la capitale fédérale nigériane "porte sur la situation au Niger suite au référendum" du 4 août, a indiqué un porte-parole de l'organisation régionale, Sunny Ugoh."Les ministres vont devoir faire des recommandations (aux chefs d'Etat de la Cédéao, ndlr) quant à ce que devrait être notre réponse collective au référendum" qui a permis l'adoption d'une nouvelle Constitution renforçant les pouvoirs de Mamadou Tandja et l'autorisant à rester en fonction encore au moins trois ans.

M. Tandja devait, selon la Constitution qui était en vigueur depuis 1999, se retirer en décembre à l'expiration de son deuxième quinquennat consécutif.

Avec cette consultation, le président nigérien s'est attiré des critiques de toutes parts.

La Cédéao, dont le Niger est membre, avait fait part de son inquiétude et menacé de prendre des sanctions si M. Tandja persistait à organiser ce référendum.

Le président de la Commission de la Cédéao, Mohamed Ibn Chambas, avait indiqué le 7 août qu'il souhaitait que les ministres des Affaires étrangères de la région adoptent une "position commune" sur la situation au Niger.

Pour arriver à ses fins, Mamadou Tandja avait dissous le Parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait le référendum illégal.

L'opposition nigérienne a dénoncé un "coup d'Etat" du président. La France, ancienne puissance coloniale du Niger, a dénoncé les "atteintes répétées à la démocratie" et Bruxelles a menacé d'interrompre les aides financières.

Samedi, plusieurs personnes ont été blessées et de nombreuses autres interpellées à Niamey lors de violents heurts entre forces de l'ordre et militants de l'opposition qui protestaient contre la nouvelle Constitution.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.