Coopération

Plan d'action contre le trafic de drogue

Les 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) ont adopté mercredi à Praia un "plan d'action" contre le trafic de drogue, prévoyant d'affecter à cette lutte "une part adéquate" de leurs budgets et de "renforcer les capacités" de répression. "La conférence ministérielle de la Cédéao a adopté un plan d'action pour la lutte contre le trafic de drogue dans la région", a annoncé le Premier ministre cap-verdien, José Maria Neves.

Ce plan préconise l'"affection d'une part adéquate du budget national des Etats" à la lutte contre le narcotrafic. Il prévoit également de renforcer "les capacités des services de répression", "la coopération nationale et régionale", ainsi que le "cadre juridique pour une justice pénale efficace".Les Etats ouest-africains ont également adopté une "déclaration politique", pour s'engager solennellement à lutter contre le fléau.

Ces deux documents seront ensuite soumis aux chefs d'Etat de l'institution, lors d'un sommet en décembre, a indiqué une source proche de la commission de la Cédéao.

Guinée-Bissau, Sierra Leone, Guinée (Conakry), Sénégal, Mali... "Tous les pays ouest-africains sont de plus en plus utilisés comme espaces de transit dans le trafic de cocaïne, particulièrement les pays côtiers, ceux où les forces de sécurité sont les plus faibles et ceux qui souffrent de tensions politiques intérieures et d'instabilité", avait souligné le document de présentation de la conférence.

Au moins "50 tonnes de cocaïne venues des pays andins transitent annuellement par l'Afrique occidentale pour être acheminée vers le Nord", selon les estimations de l'ONUDC.

Le directeur général de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime organisé (ONUDC), Antonio Maria Costa, qui avait constaté mardi que la région était "attaquée" par les cartels de la drogue, a conclu les travaux en disant: "cette réunion a offert l'élan politique dont nous avions besoin".

"La bonne gouvernance et l'Etat de droit sont des facteurs indispensables" pour lutter contre le trafic de drogue en Afrique de l'ouest, a fait valoir le Premier ministre cap-verdien Neves dont le pays a été cité par l'ONUDC comme un "bel exemple" dans la lutte contre le narcotrafic.

"Nous devons être intransigeants dans la défense de notre souveraineté et les intérêts de nos citoyens", a ajouté M. Neves.

Le coût financier du "plan d'action" adopté n'a pas encore été estimé, selon le président de la Commission de la Cédéao, Ibn Chambas. Mais "nous avons des engagements fermes en termes d'appui", a-t-il ajouté devant la presse, citant l'Union européenne et l'Italie parmi les partenaires ayant annoncé des financements.

La Cédéao, qui a son siège à Abuja, compte 15 pays membres: huit francophones (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo), cinq anglophones (Gambie, Ghana, Liberia, Nigeria et Sierra Leone) et deux lusophones (Cap-Vert et Guinée-Bissau). La Mauritanie s'en est retirée en décembre 2000.

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