Diplomatie

Faure dans l'ex-fief rebelle

Six chefs d'Etat africains, dont le président du Togo Faure Gnassingbé, sont arrivés lundi à Bouaké (centre) pour participer avec leur homologue ivoirien Laurent Gbagbo à la cérémonie de réconciliation marquant le retour de son dernier en zone rebelle pour la première fois depuis 2002. Les six chefs d'Etats, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Amadou Toumani Touré du Mali, Thabo Mbeki de l'Afrique du Sud, Joao Bernado Vieira de la Guinée-Bissau, Yayi Boni du Bénin et le chef de l'Etat togolais, ont été accueillis à l'aéroport de Bouaké par M. Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro.

M. Gbagbo, qui effectue sa première visite dans le nord du pays depuis 2002, était arrivé vers 07H45 (locales et GMT) par la route."Je suis ému mais je suis heureux. Je suis heureux parce que le pays a retrouvé son unité. C'est vraiment tout ce que je cherchais. Je suis heureux", a déclaré M. Gbagbo à la presse peu après son arrivée.

Les chefs d'Etat doivent participer, avec les deux ex-belligérants ivoiriens, à une cérémonie symbolique au stade municipal de la ville, devant près de 25.000 personnes, dont des responsables ivoiriens de toutes tendances politique, sociale et religieuse.

Au cours de cette cérémonie, qui a débuté à 12H00 (GMT et locales), MM. Gbagbo et Soro mettront symboliquement le feu à quelques armes pour symboliser la réconciliation entre leur deux camps après cinq ans de crise.

Le président ivoirien a décrété la journée de lundi fériée pour permettre aux Ivoiriens de célébrer la réconciliation.

Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux partisans du président Gbagbo venus d'Abidjan, étaient arrivés dimanche à Bouaké , dans une ambiance festive rythmée par les concerts et sonos de plein air.

Les quelque 1.600 soldats loyalistes venus encadrer la cérémonie avec leurs anciens ennemis rebelles repartiront ainsi dès lundi soir dans le sud.

La Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis une tentative de coup d'Etat de la rébellion, qui s'est emparée de la moitié nord du pays, contre M. Gbagbo, qui a gardé le contrôle du sud. Les combats entre les deux camps, très limités, ont cessé en 2004.

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