Éducation

La langue française comme vecteur d'intégration régionale

La formule est toute trouvée par le Centre International de Recherche et d'Etude de Langues encore appelé « village du Bénin » à Lomé au Togo. Créée il y a quarante ans à l'initiative du gouvernement togolais et d'un groupe d'expatriés en quête d'un cadre pour les stages d'été, le « village du Bénin » a évolué pour offrir, d'une part des sessions de recyclage aux enseignants, d'autre part faciliter l'apprentissage des langues, principalement du français.

Cette école organise du 6 au 9 mai prochain un colloque international sur le thème « Langue française, diversité culturelle et intégration régionale ». Adjrankou-Glokpo Mawuena (photo), est  le directeur  général par intérim de cette structure de promotion  de la langue  française  et d'intégration régionale. Republicoftogo.com : Quelles sont les activités de l'école ?

Adjrankou-Glokpo Mawuena :

Notre  école est d'abord un centre de langues où nous enseignons d'abord le français, mais aussi l'anglais, l'allemand,  l'arabe et le  chinois.

Nous avons également au programme l'enseignement des langues nationales togolaises.

Nous enseignons le français à plusieurs catégories de Togolais. Les particuliers, bien sûr, mais également les professionnels (commerçants, industriels, etc…) et les représentants d'institutions : militaires et diplomates. Nous appelons « français de spécialité ».  

Nous avons également des groupes d'étudiants qui viennent des pays anglophones, Ghana et Nigeria, notamment, pour étudier principalement le français en troisième année de leur cursus universitaire. Il y a aussi une filière « secrétariat commerciale bilingue » ouverte à toutes les nationalités pourvu que le  candidat obtienne le baccalauréat.

Des enseignants des pays non francophones qui enseignent le français, viennent ici se recycler.

Au total nous formons par année entre 1000 et1500 étudiants avec de petites difficultés d'hébergement que nous essayons de gérer.

Republicoftogo.com :  Votre action participe en quelque sorte à renforcer l'intégration régionale ?

Adjrankou-Glokpo Mawuena :

Absolument ! Depuis le début nous avons travaillé pour l'Afrique et  même au delà. Nous avons reçu des Britanniques, des Jamaïcains, des Colombiens.

Nous n'avons fait que travailler pour l'intégration.  Depuis sa création, l'école a couvert beaucoup de publics non francophones, des anglais, des libériens, des ghanéens, des nigérians etc. et vous n'êtes pas sans savoir que si je parle du Nigeria et  du Ghana, il s'agit des pays qui sont entourés par des pays francophones qui  ont la volonté d'apprendre le français pour l'intégration, les affaires, la vie communautaire entre pays.

Republicoftogo.com : Parlez nous de ce colloque que vous organisez au mois de mai

 

Adjrankou-Glokpo Mawuena :

Vous savez, après le Village du Bénin, nous avons constaté que d'autres centres à même vocation ont fait leur apparition dans les autres pays comme au Bénin, au Nigeria, au Ghana, en Côte d'Ivoire, au Maroc, à Djibouti etc.

Mais tous ces centres évoluent en ordre dispersé et depuis 1992 nous avons eu l'idée de rassembler les forces pour mutualiser nos ressources.

L'idée a fait son chemin et c'est en 2006 seulement que nous, les directeurs des trois centres du Togo, du Bénin et du Nigeria, avons pris le problème en main pour créer le Réseau des Centres de Français Langue Etrangère d'Afrique.

A ces trois pays s'est joint le Ghana avec son réseau des centres d'enseignement de français (CREF). Et c'est  ensemble que nous avons décidé d'organiser ce colloque.

Au delà de faire connaître le réseau, c'est en fait la volonté d'échanger nos expériences en matière d'enseignement, d'échanger nos idées par rapport à l'enseignement  du français et la manière dont cette langue facilite l'intégration régionale.

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