Médias

Kolani succèdera-t-il à Kolani ?

« Rien n'exclut qu'on retrouve encore Henri Kolani, après un vote, aux commandes de la Céni. N'en déplaise aux détracteurs ! », titre L'Union dans un article consacré aux pourparlers de Ouaga, le week-end dernier. Les délégués du Rassemblement du peuple togolais (RPT), du Comité d'action pour le renouveau (CAR), de l'Union des forces de changement (UFC) et du gouvernement seraient parvenus à deux schémas de sauvetage sur la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

L'élection d'Henri Kolani il y a quelques semaines avait entrainé le boycott des partis de l'opposition parlementaire. Une solution doit être trouvée rapidement car c'est cette Commission électorale qui est chargée d'organiser le scrutin de début 2010. Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim

La roue tourne

L'opposition togolaise et la sensibilité présidentielle se retrouvent une fois de plus devant le facilitateur burkinabé Blaise Compaoré. L'objectif étant de trouver une solution au nouveau différend né de la nomination du Président de la Ceni en la personne de monsieur Henri Lardja Kolani.

Il nous souvient qu'au lendemain de leur investiture par la Cour Constitutionnelle, les nouveaux membres de la Ceni se sont attelés au travail pour établir leur règlement intérieur et élire le bureau de leur institution. Partis pour trouver un Président consensuel tel que le règlement le notifie, les membres de la Ceni se sont retrouvés devant la plus lourde difficulté de la réalité du consensus. Le parti au pouvoir, le Rpt, n'a pas présenté de candidat et a souhaité que les deux autres partis, à savoir le Car et l'Ufc, présents à l'Assemblée Nationale en fassent autant.

Cette demande était un signal pour lesdits partis que le Rpt ne voudrait pas de Président émanant de l'un des deux camps. Malheureusement, le refus a été plus que catégorique. Le consensus ne pouvait permettre d'élire le Président. Il fallait alors passé au vote. Les représentants des deux partis disparaissent. Les autres membres ayant estimé que le quorum est atteint, ont procédé à l'élection de monsieur Henri Kolani. Exaspération du côté de l'opposition qui est montée au créneau et a demandé l'intervention du facilitateur.

Dans sa réclamation, l'opposition a non seulement voulu le départ du représentant du Pdr de la tête de la Ceni, mais en plus, elle soutient que le poste lui revenait cette fois-ci. Drôle de revendication ! Qu'est-ce qui peut justifier cette exigence ? Y a-t-il eu un accord nocturne entre la sensibilité présidentielle et son opposition? Pourquoi cela n'a-t-il pas fonctionné normalement? Qu'a donné l'opposition en acceptant cet accord ? Et vice versa. Autant de question que se sont posé mes compatriotes et moi.

Pendant combien de temps encore de petits accords seront signés officiellement et que derrière les politiques s'entendent pour "partager le gâteau" sans tenir compte de la situation des populations ? Aujourd'hui, les acteurs politiques sont encore à Ouagadougou pour sortir, avec l'aide du facilitateur, de la nouvelle saga de la Ceni. Au sortir de ce nouveau round des négociations, chacun brandira à l'opinion la victoire remportée sur le camp adverse.

Et tout portera à croire que les difficultés à la Ceni sont finies une fois pour de bon. Alors que l'institution en charge de l'organisation du scrutin présidentielle de 2010, n'est qu'à l'entame de son travail.

Comme à l'accoutumée, des tiraillements feront encore jour lors de l'exécution des innombrables tâches dévolues à l'institution. Comme quoi, la question de la Présidence n'est que le point de départ d'un chemin de croix à la Ceni.   

 

 

Infrastructures communautaires

La BOAD veut retaper la Place Anani Santos

Dans le cadre de ses actions citoyennes en faveur des populations togolaises, la Banque ouest africaine de développement (BOAD) lance à compter du 12 octobre 2009 un projet d'aménagement de la Place Anani Santos, anciennement Fréau Jardin. D'un coût global estimé à 159.833.401 francs Cfa, le projet entend créer sur cette place située au cŒur de la capitale Lomé un parc récréatif. L'institution financière veut ainsi mettre à la disposition des populations de Lomé un endroit de détente et de jeux dans une zone verte. C'est la matérialisation de ce qui était déjà annoncé la semaine dernière. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Lomé manque cruellement de place récréative aérée. Sur fonds propres, la Banque compte aménager aussi la plage et réhabiliter des artères de Lomé. Tout le projet coûte plus de 500 millions de francs Cfa. Courant juillet, elle dédiait un centre au secteur privé.

La Banque ouest africaine de développement, commune aux huit Etats membres de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), tenait le 22 septembre dernier à son siège à Lomé la 74è session ordinaire de son Conseil d'administration. A trois mois de la fin de l'année, la réunion a dû examiner et approuver les directives générales pour la préparation du budget de l'exercice 2010, ainsi que l'actualisation des perspectives financières 2009-2013 de l'institution.

En rappel, le total des décaissements était de 103,8 milliards de francs pour 24 projets en 2008, soit une progression de 2,75% par rapport à 2007, avait expliqué le président de la BOAD, Abdoulaye Bio-Tchané.

 

 

 

Question de santé publique

De la farine de blé douteuse sur le marché togolais

L'information est contenue dans un communiqué de la Société générale des Moulins du Togo (SGMT). «La SGMT informe son aimable clientèle que, depuis un certain temps, des opérateurs malintentionnés se permettent de mettre de la farine de blé de qualité douteuse dans les sacs de conditionnement de la SGMT qu'ils revendent frauduleusement sur le marché», écrit la direction de ladite société qui se plaint du préjudice fait à sa réputation. Elle veut traquer les faussaires par la forte contribution et assistance de la population et indique les nouvelles mesures d'authenticité déjà prises en interne : «pour permettre au client de reconnaître le vrai sac de la SGMT du faux, la SGMT a adopté désormais des fils vert et blanc pour la couture de ses sacs. En dehors de la couture, vérifiez les dates de fabrication de la farine qui ne peuvent excéder 3 ou 4 mois pour les produits SGMT».

Il n'est pas superfétatoire de rappeler que, courant 2008, la société avait réussi à opérer, avec l'accord de l'Exécutif, une augmentation du prix des sas de farine. Ce qui a, depuis lors, fait augmenter le prix de la baguette de pain avec un poids résolument revu à la baisse. A l'époque, les revendeurs et autres boulangers avaient pris d'assaut le ministère du Commerce pour faire rétracter la mesure gouvernementale. En vain.

 

 

Passé l'euphorie des récriminations

Le CPDC travaille plus dans la discrétion

Pendant que l'opinion se demande ce qu'est devenu le Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC, nouveau format) après les modifications apportées au code électoral, validées par le gouvernement et adoptée par l'Assemblée nationale, des indiscrétions affirment que les travaux se poursuivent régulièrement tout autant. En témoigne cette dernière séance tenue le 1er octobre 2009. Seulement, la grande interrogation demeure : pourquoi a-t-on décidé de ne plus communiquer autour de ce qui se discute ? Alors même qu'il était claironné au départ que les populations seront informées au fur et à mesure par le biais des communiqués remis à la presse. Une presse finalement poussée à décréter la fin du CPDC, surtout après la rencontre des acteurs politiques togolais à Ouaga début août. Selon le décret élargissant le Cadre, celui-ci est créé pour discuter de tous les sujets jugés d'intérêt national. «Le CPDC est chargé de créer, par un dialogue permanent, les conditions de stabilité et de consolidation des institutions républicaines au Togo autour des questions d'intérêt national et des principes démocratiques et républicains, notamment la constitution, la charte des partis politiques, le code électoral et la régularité des scrutins (…)».

C'est un podium de concertation où il n'y a pas à voter, argue souvent l'Exécutif. On peut donc comprendre que le CPDC ne soit point englouti par l'actuel débat schizophrénique autour de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Pour l'heure, dans les coulisses du CPDC, on se réjouit d'avoir été à l'origine du texte de la récente modification du code électoral, sur le point de la composition de la CENI et de ses démembrements : CENI (5 représentants pour la majorité parlementaire, 5 pour l'opposition parlementaire, 3 pour l'opposition extraparlementaire, 3 pour la société civile et 1 pour l'Administration) ; Commissions électorales locales indépendantes (CELI), présidées ès qualité par des magistrats territorialement compétents : 2 représentants pour la majorité parlementaire, 2 pour l'opposition parlementaire, 1 pour l'opposition extraparlementaire et 1 pour l'Administration. De même que dans les Comités de listes et cartes (CLC), à la différence que le représentant de l'administration n'a pas voix délibérative, et les bureaux de vote.

La dernière sortie médiatique de l'équipe de Jean-Lucien Savi de Tové, président du CPDC, remonte à la conférence de presse du 20 juin 2009 où le Cadre permanent de dialogue et de concertation, après quatre séances non stop, révélait que les questions traitées étaient remises sur la table du gouvernement pour adoption. Une affirmation confirmée le même jour par le conseil des ministres. Depuis lors, il était annoncé que les réformes constitutionnelles et institutionnelles doivent passer à la loupe du CPDC grand format. Aujourd'hui, les fameuses «discussions fructueuses» qui faisaient entamer le sujet ne sont toujours pas élucidées.

En rappel, dès ses premières réunions courant juin, le CPDC élargi transformait en compromis les points de désaccord obtenus par l'ancienne composante du Cadre, après trois séances. Auparavant, une suspension des travaux était notée dès le 20 mars. Jean-Lucien Sanvee de Tove espère toujours que les contestataires (UFC et CAR) retrouvent leur place au sein de l'institution consultative.

Le CPDC regroupe, outre les partis politiques, des personnalités du monde syndical, universitaire, de la société civile.

 

 

 

Assemblée nationale

Dernière rentrée des députés avant 2010

En application de la loi fondamentale (article 55), l'Assemblée nationale retrouve le palais des congrès (siège provisoire de l'institution) ce 6 octobre 2009 dans l'après-midi. La deuxième session ordinaire de plein droit du parlement s'ouvrant le premier mardi d'octobre.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette session parlementaire devra être marquée, au-delà, par les enjeux du scrutin présidentiel du 28 février 2010, selon les calculs de la Commission électorale nationale indépendante. Puisqu'elle s'achèvera avec la fin de l'année en cours. Soit deux mois plus tôt. Le discours introductif du président Abass Bonfoh ne manquera pas l'occasion.

Mais la grande marque, c'est que la rentrée d'octobre des députés est prioritairement qualifiée de budgétaire. Il va falloir étudier et autoriser le gouvernement dans ses calculs prévisionnels de dépenses et de recettes publiques. Après la lettre de cadrage du Premier ministre en date du 18 juin 2009, les services techniques de la Direction du budget sont actuellement acharnés à centraliser, sur la base du respect des principes budgétaires, les budgets des différents départements ministériels. Le Togo sort d'une longue crise sociopolitique qui a profondément affecté son économie.

Malgré les efforts du gouvernement pour relever les défis, il doit poursuivre sa politique d'austérité budgétaire en attendant une embellie de l'économie nationale. Pour ce faire, en 2010, les mesures nouvelles ne seront retenues que pour les dépenses de fonctionnement à condition que leur financement soit assuré par des économies faites sur d'autres lignes budgétaires et si elles  s'inscrivent dans les priorités visées dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Quant aux transferts et subventions, ils seront ajustés suivant les possibilités financières de l'Etat, écrivait Gilbert Houngbo à ses ministres.

Le gouvernement devra, dans un tout prochain conseil des ministres, étudier et adopter le budget général exercice 2010. Selon les recommandations du FMI et de la Banque mondiale, tout ce circuit doit être parcouru avant la fin décembre. Histoire de permettre aux députés de bien parcourir le document tout aussi volumineux et s'assurer de ce qu'ils votent. A défaut, il va falloir autoriser le douzième provisoire qui permet à l'Exécutif de dépenser valablement, durant le seul mois de janvier, le douzième du budget global autorisé l'année précédente. Le Togo s'est toujours sauvé avant le deadline, c'est-à-dire le 31 décembre.

Déjà, à l'unanimité, les députés ont voté le projet de budget de l'Assemblée nationale exercice 2010 qui s'élève à trois milliards cent  dix-huit millions cent cinquante quatre mille (3.118.154.000) francs Cfa dont cent quinze millions six cent mille (115.600.000) francs pour les principales dépenses d'investissement. Contre, en 2009, un budget final voté à 2.859.916.000 francs Cfa alors que la prévision était de 3.082.180.000 francs Cfa.

 

 

 

Dernières discussions à Ouaga / Présidence de la CENI

Et si Henri Kolani partait pour revenir ?

Repartis à Ouaga, sur convocation du facilitateur Blaise Compaoré, les délégués du Rassemblement du peuple togolais (RPT), du Comité d'action pour le renouveau (CAR), de l'Union des forces de changement (UFC) et du gouvernement y seraient revenus avec deux schémas de sauvetage sur la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Après le boycott des travaux par l'opposition parlementaire depuis que la seule majorité présidentielle a propulsé Henri Kolani à la tête de la CENI. Et, selon la nouvelle entente, aucun des trois partis représentés à l'Assemblée nationale ne doit présenter de candidat à ce poste.

Le nouveau président doit être de l'opposition extraparlementaire, de la société civile ou de l'Administration. Si le consensus n'est pas obtenu, un vote départage les deux camps. Les délégations togolaises devront se retrouver cette semaine à Lomé pour appliquer tout ceci et ressortir le nom de celui qui va présider l'institution d'organisation et de supervision de la présidentielle de 2010. L'autre schéma voudrait que si la présidence revient à la majorité, l'opposition prend la vice-présidence. Et vice-versa.

A l'analyse, on peut douter de cette deuxième solution surtout que le RPT a déjà, dès le début, exclu de prendre la présidence de la CENI.

Le parti n'avait pas positionné de candidat au moment où l'opposition réclamait le poste après l'adoption du règlement intérieur. Et il souhaitait en vain que l'opposition en fasse autant pour laisser la place à l'une des autres composantes de la CENI.

Ce qui se résume dans le premier schéma que l'opposition boudait fortement avant Ouaga, arguant une fausse promesse en contrepartie de l'allègement des conditions d'éligibilité obtenu le 8 août à Ouaga.

On peut donc vraisemblablement se diriger vers un ancien nouveau président de la CENI parmi les sieurs Akpotsui Adanou Extase, Bété Koffi Komlan, Kolani Kinam Lardja Henri (opposition extraparlementaire),  Aguigah Angèle Dola Akofa, Daté Yao, Tabiou Issifou Taffa (société civile) et  Tozim Potopéré (Administration). Autrement, rien n'exclut qu'on retrouve encore Henri Kolani, après un vote, aux commandes de l'institution. N'en déplaise aux détracteurs !

En attendant, ce qui est sûr, l'élection controversée du président de la CENI le 14 septembre dernier est annulée. Le bureau d'âge provisoire, dirigée par Homawoo Atsou, est remis en scelle pour redonner la forme à la chose.

Jusque-là, l'UFC et des acolytes de fortune ont battu le pavé pour ne rien obtenir. Juste un test de popularité pour faire prendre la mayonnaise. Et «calomnier» le CAR qui fulmine et attend le retour de l'ascenseur même si, pour l'UFC, tout se joue dans un rez-de-chaussée.

« Nous ne savons pas pourquoi les responsables de l'UFC ont présenté cela comme un fait douteux et ils l'ont entouré de mépris. C'est extrêmement grave. Ce que Lawson Patrick a fait d'une extrême gravité. C'est de la calomnie. C'est une manière de livrer le CAR à la facture du public. Entre deux partenaires qui se respectent, sur le terrain des faits, on peut débattre, mais sur le terrain de l'opinion, on doit se respecter. Chacun a le droit d'avoir sa position (…) Nous nous étonnons des propos malveillants et truffés de contre vérités des responsables de l'UFC», disait Madji Agboyibo.

Parallèlement, le RPT qui a coopté un autre bureau d'âge pour élire par acclamation Henri Kolani brandit les articles 6 et 16 du règlement intérieur qui règlent le blocage : «les membres du bureau sont élus par consensus. A défaut de consensus, il est procédé au vote conformément à l'article 36 alinéa 5 du code électoral» (article 6), «il est requis un quorum de neuf membres pour que la CENI siège valablement. Les décisions sont prises par consensus ou, à défaut, par vote à la majorité des 2/3 au premier tour ou, à défaut, à la majorité relative des membres présents au second tour » (article 16).

Le 18 septembre 2009, le président Faure Gnassingbé reconnaissait par décret le président de la CENI. Après des discussions tous azimuts entre le Premier ministre, les membres de la CENI et les responsables du CAR et de l'UFC. La semaine dernière, le vice-président du CAR, Ouro-Bossi Tchacondoh promettait que, après Ouaga, Henri Kolani ne serait plus président de la CENI avec l'aide du facilitateur.

Le chronogramme du scrutin de 2010 est déjà officialisé et les budgets sont discutés par des sous-commissions. Face à la crise, les postes de vice-président et de rapporteur sont laissés vacants pour être occupés par l'opposition. Selon des sources autorisées, M. Kolani devra annoncer sa démission d'ici la fin de la semaine.

 

 

Culture

Théâtre

Festival de Théâtre Lomé en scène

Centre culturel français de Lomé, organise du 8 au 10 octobre  un festival de théâtre dénommé « Lomé en scène. » Ce mini-festival se déroule du jeudi  au samedi, avec des troupes togolaises. Il s'agit en réalité d'une programmation ordinaire que le CCF a peut-être voulu transformer en festival au regard du défit qui prévaut au niveau des arts de la scène au Togo.

Le 8 octobre, le public pourra voir déjà le «Mal au galop», texte et mise en scène de Basile N. Yawanke.   Un spectacle sur la question du mal. Trouvant refuge dans une cabane, après une longue fuite loin des zones de combats, cinq personnages se rencontrent. Leur refuge devient le lieu où, tour à tour, chacun raconte sa vie et les horreurs qu'il a subi.

Mais partout où se rassemblent des hommes naît inévitablement la soif de pouvoir et très vite des mésententes surviennent entre ceux qui se considèrent premiers arrivés, et donc propriétaires des lieux, et les autres. Une situation qui tourne au drame. Par l'intransigeance de chacun, le mal tant fuit au galop, suit et rattrape ses sujets.

Le 9 octobre, les élèves de l'ex-école de théâtre E-STAL du dramaturge Rodrigue Norman revienne sur la scène, peut-être en guise d'adieu à leur école. Justement, le spectacle qu'ils vont présenter fait référence aux problèmes existentiels des acteurs de théâtre qui n'arrivent pas à vivre de leur métier.  Une troupe répète en vue d'une participation à un festival international. Les ennuis commencent quand le directeur de troupe se rend soudain compte de la médiocrité de la situation de sa troupe. Ecriture et mise en scène de Rodrigue Norman, ce spectacle pose la question du vide culturel qui peut naître d'une absence d'une politique culturelle.

Il est intéressant de voir les prestations des élèves de l'E-Stal pour conclure s'il fallait fermer ou pas cette école de formation des acteurs.

Le 9 octobre, au programme à 19heures 30 un spectacle sulfureux : « Les Monologues du Vagin », texte de Eva Ensler et mise en scène Marc Elemawusi Agbedjidji. La sexualité de la femme dite sans vulgarité. Le texte a fait un tabac en Europe. On attend de voir comment le metteur en scène et la troupe togolaise peuvent faire procurer jouissance au public togolais.

Avec M. Tina BOUTOMA, N. WILSON, A. Sadiya SAMA

Franchement la lecture est truculente! Elle apporte, sans vulgarité aucune, les dessous du "en bas, là".

Tour à tour, drôle, instructif et criant de vérité, "Monologues du vagin" est un livre à lire à tout âge, par-delà les frontières, les sexes et les religions, etc. On a tous à y apprendre: comment fonctionne cette partie du corps, trop méconnue pour les femmes (et les hommes). Longtemps sous-entendu. Jamais purement évoqué.

Eve Ensler a interviewé des femmes "vieilles, jeunes, mariées, célibataires, lesbiennes" (...) et de ces rencontres, elle a rédigé ces textes des "Monologues du vagin". Des questions innocentes, comment habilleriez-vous votre vagin, quelle odeur a-t-il, etc... Des révélations surprenantes, des problèmes réels mais tus par pudeur ou honte ("l'inondation" par exemple). Eve Ensler n'hésite pas non plus à faire parler ces femmes victimes de violence: ce vagin violenté, torturé, bafoué... "Mon vagin village vivant humide irrigué. Ils l'ont envahi. Charcuté puis incendié. Je n'y touche plus maintenant. Je ne lui rends plus visite. J'habite ailleurs, maintenant. Je ne sais pas où."

Il y a une actrice à suivre de très près qui va jouer les Monologues : Tina Boutoma. Le spectacle est garanti.

 

Arts plastiques

Fin de l'atelier de formation

«Arts plastiques en milieu populaire»

L'atelier« Arts plastiques en milieu populaire » a pris fin samedi dernier. Il était destiné aux enfants issus de milieux pauvres de Lomé. Conduit par la plasticienne Sabine Medo Medowokpo, l'atelier a regroupé une quinzaine d'enfants de 7 à 15 ans. Les enfants ont appris les rudiments de la peinture et ont commencé par peindre avec une certaine maîtrise des lignes et des couleurs. La plasticienne veut renouveler l'atelier avec ces mêmes enfants sur une période de trois ans.

En novembre ou décembre, Sabine Medowokpo exposera les Œuvres des enfants au cours d'une exposition dans les centres communautaires de Lomé.

 

 

En réponse à la Convention de l'UNESCO

Le Togo va protéger son patrimoine subaquatique

 

Le 2 novembre 2001, pendant que se tenait à Paris, en France, la 31è session de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), a été adoptée la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Le texte reconnaissait, en préambule, «l'importance du patrimoine culturel subaquatique en tant que partie intégrante du patrimoine culturel de l'humanité et en tant qu'élément particulièrement important de l'histoire des peuples, des nations et de leurs relations mutuelles en ce qui concerne leur patrimoine commun». D'où la nécessité de le «protéger» et de «préserver», et «que la responsabilité de cette tâche incombe à tous les Etats».

Huit ans plus tard, le Togo veut se conformer à la décision en adoptant, mercredi dernier en conseil des ministres, le projet de loi à soumettre au visa des élus du peuple pour la ratification de cette Convention de l'Unesco. Un texte comportant 35 articles et une annexe de 36 règles relatives aux interventions sur le patrimoine culturel subaquatique.

Aux fins de cette Convention, on entend par «patrimoine culturel subaquatique», toutes les traces d'existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergés, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins (Article premier). Le texte évoque des sites, des structures, bâtiments, objets et restes humains ; ou des navires, aéronefs, autres véhicules… avec leur cargaison ou autre contenu, ainsi que leur contexte archéologique et naturel. En revanche, les pipelines et les câbles, posés sur les fonds marins, ou encore en usage, ne sont pas considérés comme faisant partie du patrimoine culturel subaquatique.

La Convention respecte la pratique des Etats parties – l'ayant ratifiée – en matière d'immunités souveraines, ou l'un quelconque des droits d'un Etat, concernant ses navires et aéronefs d'Etat. Par ailleurs, elle ne porte aucune atteinte aux droits, à la juridiction et aux devoirs des Etats en vertu du droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. En retour, les Etats parties ont l'obligation de veiller à ce que «tous les restes humains immergés dans les eaux maritimes soient dûment respectés». Souverainement, les Etats parties ont le droit exclusif de réglementer et autoriser les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique présent dans leurs eaux intérieures, leurs eaux archipélagiques et leur mer territoriale.

L'Etat partie prend des sanctions pour toute infraction aux mesures qu'il a prises aux fins de la mise en Œuvre de la Convention. Et les sanctions, dans ces cas, se doivent d'être «suffisamment rigoureuses pour garantir le respect» de la Convention, «décourager les infractions en quelque lieu que ce soit» et «priver les contrevenants des profits découlant de leurs activités illégales» (Article 17).

De plus en plus, le patrimoine culturel subaquatique est aujourd'hui menacé par le perfectionnement des techniques d'exploration qui rendent les fonds marins plus accessibles. «Aussi assiste-t-on au pillage systématique de nombreux sites archéologiques», affirme le ministre Koffi Esaw des Affaires étrangères et de l'intégration régionale. Sur environ 600 épaves localisées au large des côtes françaises et remontant à une période comprise entre le VIè siècle av. J.C. et le VIIè siècle ap. J.C., seulement 5% ont été épargnées, explique-t-il à titre d'exemple. La ratification du texte par le Togo pourra, assure le ministre Esaw, contribuer à développer une industrie nationale autour des activités liées au patrimoine culturel subaquatique, et à favoriser le tourisme subaquatique actuel et futur.

 

 

 

Mandé Sidibé décédé

Kolapo Lawson devient le 7ème président d'Ecobank

 

Le Conseil d'administration du groupe Ecobank a désigné, le 28 septembre dernier, son nouveau président en la personne de Kolapo Lawson. Une nomination qui fait suite au décès du Malien Mandé Sidibé, en août dernier, a annoncé le groupe bancaire à son siège de la capitale togolaise. C'est une personnalité issue à la fois des milieux industriels et bancaires que le Conseil d'administration du groupe panafricain Ecobank Transational Incorporated (ETI) a nommé à sa tête à Lomé, au Togo. Dirigeant de plusieurs entreprises industrielles dont Lawsons Corporation, Acorn Petroleum et Agbara Estates Limited, le nigérian Kolapo Lawson est également administrateur non exécutif de trois sociétés cotées en bourse.

Septième président du premier groupe bancaire d'Afrique, qui dispose de plus 500 agences et de 29 filiales dans 28 pays et en France, ce diplômé de la London School of Economy and Political Science, cumule également une longue expérience au sein d'ETI puisqu'il a été ancien administrateur au conseil d'Ecobank Nigéria (1989 à 1997) et à celui d'Ecobank Togo (1990 à 1993). «Kolapo Lawson a été associé à Ecobank depuis sa création. Il a siégé au conseil ces seize dernières années et a une excellente connaissance du groupe. Au regard de l'environnement économique actuel, le groupe n'aurait pas pu être confié à de meilleures mains», a expliqué Arnold Ekpe, directeur général du groupe, suite à cette nomination.

D'autres responsables ont été désignés lors du même conseil d'administration. Le Béninois Christian Adovélandé, président de la Banque d'investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), devient premier vice-président. Quant au Camerounais André Siaka, ancien président du patronat camerounais et directeur de la filiale du groupe Castel dans ce pays, il prend le poste de second vice-président.

Par ailleurs, Ecobank a reçu hier le Prix du Leadership des clients de la Société financière internationale (IFC), pour son soutien aux priorités stratégiques de l'IFC consistant à toucher les marchés pionniers et à améliorer l'accès aux financements en Afrique. «Ce prix récompense les efforts d'Ecobank visant à améliorer l'accès aux financements en Afrique», a déclaré Arnold Ekpe, PDG du Groupe Ecobank. «Le Prix du leadership des clients de l'IFC représente une réussite importante pour Ecobank, car il récompense notre solide partenariat et notre engagement commun à développer des marchés financiers inclusif».

La relation qu'entretient l'IFC avec Ecobank a débuté il y a 16 ans avec un investissement dans Ecobank Ghana. Depuis, l'IFC a investi dans certaines des filiales du groupe ainsi que dans la société mère du groupe en 1999 et en 2008. L'IFC a aussi soutenu les améliorations du groupe en matière de structure de gouvernance et de normes sociales et environnementales. L'IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, a pour vision de créer des opportunités pour permettre aux populations d'échapper à la pauvreté et d'améliorer leurs conditions de vie.

 

© L'Union du 6 octobre 2009

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