Politique

24 mois pour démocratiser

Le scrutin qui se déroulera le 14 octobre prochain marquera un nouveau départ pour le Togo.  Placées sous le signe du renouveau démocratique et de la réconciliation nationale, les élections législatives ouvriront la voie à des changements fondamentaux pour le pays. Pour 81 sièges, 32 partis sont en lice.

Au Togo, ces deux dernières années ont été marquées par la relance du processus démocratique et par des réformes politiques fondamentales. L'accord politique inter togolais du 20 août 2006, signé par les principaux partis politiques, a rendu possible la mise en place en septembre 2006

d'un gouvernement d'union nationale et l'organisation d'élections législatives pour ce 14 octobre 2007 : ces élections sont organisées par une commission électorale indépendante (CENI), plus de 2500 observateurs sont sur place, un recensement électoral exemplaire a permis de mettre à jour des listes électorales fiables, le système qui a été mis au point pour le vote permet d'éviter la fraude et, enfin, tout a été mis en oeuvre pour éviter une violence dont le peuple togolais ne veut plus.

Pour le Togo, la réussite de ces élections est essentielle. Par l'expression populaire, il s'agit à la fois de consolider le consensus national

et de rendre possible la levée des sanctions internationales. Le Togo reprendra alors ses relations avec les instances internationales – Union européenne, FMI et Banque Mondiale -. Au moment où les conditions d'une relance sont réunies, les financements internationaux constitueront

le levier qui la rendra effective.

Conscients de l'importance de ces enjeux pour le développement économique et social du Togo, l'ensemble des partis a accepté de jouer le jeu.

La campagne électorale se déroule dans le calme et, à quelques jours du scrutin, l'ambiance dans le pays est plutôt festive.

Les enjeux du scrutin

Pour le Togo, le bon déroulement des élections législatives marquera la fin d'une crise qui, depuis 1990, bride le développement du pays.

Le paysreprendra sa coopération avec l'Union Européenne, le FMI et la Banque Mondiale. La mobilisation électorale et le bon déroulement du

scrutincontribueront également à apaiser les tensions encore existantes et à accroître la cohésion nationale. Enfin, elles définiront le poids respectif des différentes formations politiques.

Reprendre et amplifier la coopération internationale

Les élections du 14 octobre constituent l'aboutissement des 22 engagements que le Gouvernement Togolais avait pris auprès de

l'Union Européenne en avril 2004 quant à l'ouverture démocratique. Aussi, la tenue du scrutin et son bon déroulement ouvriront-ils la porte à la reprise de la coopération internationale, à l'accès aux aides de l'Union Européenne ainsi qu'à la reprise d'une collaboration avec le FMI et

la Banque mondiale.

A l'heure où l'économie togolaise montre de nombreux signes de redémarrage, et que les investisseurs mondiaux attendent les résultats des élections pour lancer des grands projets, l'aide financière internationale constituerait l'un des leviers essentiels pour une nouvelle phase de croissance économique et sociale.

Elaborer et voter les changements constitutionnels et législatifs

Une fois élus, les parlementaires s'attèleront à un travail de fond. Il s'agira de réformer en profondeur les institutions politiques afin de

consolider les bases de la cohésion nationale. Réforme de la constitution, refonte de la justice, réforme de l'armée, etc. autant de dossiers fondamentaux dont le traitement se fera par une assemblée représentative du peuple, qui contribueront à renforcer la cohésion nationale et à consolider le changement.

Réconciliation nationale et la cohésion

La tenue des élections législatives et leur bon déroulement constitueront déjà une victoire pour l'ensemble du peuple Togolais.

Celle-ci restaurera la confiance des Togolais dans la classe politique et rendra manifeste la réconciliation nationale dont témoignait déjà l'accord politique global.

Cette réconciliation nationale rendra également possible un nouvel élan du pays, vers une période d'expansion économique et sociale qui permettra de combler le retard pris quant à son développement.

Mesurer le poids respectif des formations politiques

Il faut noter que le 14 octobre constituera le premier scrutin législatif auquel prendra part l'ensemble des partis politiques togolais. Aussi, permettra-t-il aux Togolais d'avoir une image exacte du poids respectifs des différents partis et de leur ancrage électoral.

Alors que les analystes estiment que le RPT (Rassemblement du Peuple Togolais) a une bonne implantation dans le Nord du pays et que l'électorat principaldu CAR (Comité d'Action pour le Renouveau) est plutôt situé dans le sud, quels bouleversements des tendances électorales provoquera la présence de l'UFC (Union des Forces du Changement) qui participe pour la première fois à un scrutin législatif ?

Deux années pour organiser une transition démocratique

En deux ans, le Togo est entré dans une étape de transition démocratique placée sous le signe de la réconciliation nationale.

Les changements sonttangibles à tous les niveaux, et les togolais ne demandent qu'à débattre et à participer à cet élan qui traverse le pays.

Un nouveau Togo est en train de naître.

Les changements politiques

Initié par le Président Faure Essozimna Gnassingbé, la transition démocratique résulte de l'implication de l'ensemble des acteurs de la vie politique togolaise.

Le 20 août 2006, le gouvernement, six partis politiques et des représentants de la Société civile signaient l'accord de Lomé « accord politique global inter togolais ». Ils validaient ainsi des orientations communes concernant des réformes à entreprendre. Cet accord politique global a débouché

sur la constitution d'un gouvernement d'unité nationale dont le travail est à saluer. Il posait également le principe des élections législatives

qui se déroulent actuellement. Un comité de suivi était mis en place qui se réunit régulièrement pour faire le point des avancées et prendre les décisions quant à sa mise en oeuvre.

L'ouverture démocratique en oeuvre

Parallèlement, la société civile Togolaise a connu de nombreuses évolutions. Tout est mis en oeuvre pour que l'argent de l'Etat serve au développement du pays. Des nominations ont été faites à la tête des principales administrations, comme à la Direction Générale des Impôts, et permettent désormais à l'Etat togolais de bénéficier de l'ensemble de ses rentrées financières afin de les investir pour le bien

du pays.

Les mentalités changent également. L'heure n'est plus à la confrontation mais à la participation. Les togolais ont retrouvé la confiance dans le gouvernement et dans l'avenir du pays. Symbole fort, M. Gilchrist Olympio, longtemps réfugié à Paris, tient aujourd'hui des meetings

à Lomé et dans toutes les villes du Togo. Comme lui, de nombreux réfugiés politiques sont rentrés au Togo.

Enfin, en cette période de campagne électorale, les rues de Lomé sont le théâtre d'une véritable ferveur démocratique.

La mobilisation est énorme. 32 partis sont en lice, sans compter les candidats indépendants. Villes et villages vivent au rythme des élections.

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