Politique

Au sortir du grand séminaire, Gilbert Houngbo a la foi

Le séminaire gouvernemental s'est achevé mardi à Kara après trois jours au cours desquels les ministres ont fait le point sur les actions engagées depuis septembre 2008.

Pour sa part le Premier ministre, Gilbert Houngbo, s'est félicité pour la qualité des débats et la mobilisation de son équipe. Il a indiqué que l'ensemble des réformes économiques et sociales avançaient à un rythme soutenu tout en reconnaissant des retards sur certains dossiers comme la construction d'écoles ou la rénovation du grand marché de Lomé.S'agissant des actions prioritaires, M. Houngbo a souligné que tout était mis en Œuvre avec les moyens financiers disponibles actuellement et que des resssources additionnelles éaient sollicitées auprès des partenaires étrangers.

Enfin, le PM a rappelé que si l'amélioration des conditions de vie des Togolais était la priorité de son gouvernement, il ne fallait pas négliger non plus les réformes politiques indispensables à l'évolution générale du pays.

Voici un extrait des déclaration du Premier ministre à la fin du séminaire de Kara

Ce que j'admire et je respecte avec ce gouvernement, c'est la qualité des discussions, la substance que les ministres apportent à chaque dossier, que ce soit dans les secteurs dont ils ont la charge ou dans d'autres domaines.

Ce n'est pas un gouvernement qui est là pour dire Oui à ce que dit le Premier Ministre ou le Chef de l'Etat mais c'est un gouvernement qui est là pour se battre.

Au mois de septembre nous avions indiqué que le gouvernement, avant la fin de l'année, allait procéder à l'établissement des lettres de missions précisant pour chaque ministère les actions à produire en 2009.

Nous avons passé beaucoup de temps sur cette question. Nous avons effectivement établi ces lettres de missions que nous comptons finaliser dans jours et semaines à venir.

Le gouvernement a des problèmes de ressources ; il nous faut procéder à l'arbitrage afin de nous assurer que nous disposons d'assez de ressources pour les missions clé. Nous avons également examiné toutes les actions en cours, que ce soit au niveau de l'agriculture, de la santé, de l'emploi des jeunes, de la feuille de route du calendrier électoral. Nous avons procédé à une revue à mi-parcours du programme d'urgence afin de s'assurer que travail suit son cours.

Il est vrai qu'il y a des domaines dans lesquels nous sommes en avance, des secteurs où nous sommes à jours, mais il y a aussi quelques projets où nous sommes un peu en retard. En bref ce qui est sûr et réconfortant, c'est que sur l'ensemble du programme les actions ont été entreprises.

Certes, il y a des retards ; je vous donne deux exemples : nous avons prévu, dans le cadre du plan d'urgence, de construire 100 écoles sur un financement de la BID (Banque islamique de développement, ndlr). L'obtention des crédits prend un peu de temps.

L'autre exemple, c'est la grand marché de Lomé pour lequel nous avions prévu environ 400 millions. Mais nous avons tenu à discuter avec les responsables du marché sous l'égide du ministère de l'Administration territoriale et après ces discussions, il est apparu qu'en dehors de la réfection il fallait prévoir la réfection d'une dizaine de rues autour du marché ; un travail que nous voulons suffisamment bien fait du début jusqu'à la fin.

Cela nous a amené à revoir l'enveloppe globale qui passe de 400 millions à 1,5 milliard. Et dans cette enveloppe, il nous faudra être plus régalien dans la transparence des procédures pour nous assurer que les compagnies qui vont être sélectionnées seront à niveau.

Tout ceci nous a fait prendre un peu de temps, mais nous croyons également que c'est pour la bonne cause.

Dans le cadre du plan d'Actions Prioritaires, nous avons identifié des plusieurs secteurs dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, du social et de la relance de l'économie.

Nous allons nous y atteler tout en cherchant des financements complémentaires.

C'est vrai que nous mettons l'accent sur le volet économique et social, sur l'amélioration des conditions de vie de nos populations, mais nous ne pourrons atteindre ces objectifs si nous prenons du retard sur le plan politique.

Nous parlons de la feuille de route qui concerne la recomposition de la CENI, la révision des listes électorales que la constitution recommande de faire tous les ans.

Sur ce plan le gouvernement respectera la constitution et procédera à la révision des listes électorales.

Nous travaillons dans ce sens avec les partenaires, notamment l'Union européenne qui a dépêché une mission au Togo depuis quelques semaines, les partenaires du système des nations-unies, la Banque Mondiale, le FMI ainsi que les bilatéraux pour nous permettre de tirer les leçons des élections législatives d'octobre 2007.

Elles se sont bien déroulées et nous pensons que c'est un point d'honneur pour le gouvernement d'organiser des élections présidentielles au moins aussi bien qu'en octobre 2007 ou encore mieux si possible.

Pendant notre séminaire, trois heures ont été consacrées à ces questions importantes.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.