Cédéao

Difficile équation malienne

Sanctionner le Mali, mais éviter de l'isoler totalement. La Cédéao doit jouer finement. 

Bamako, la capitale malienne © republicoftogo.com

La Cédéao a imposé dimanche de lourdes sanctions contre la junte malienne.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ont réagi vigoureusement au projet de la junte, arrivée au pouvoir en août 2020, de continuer à diriger le pays jusqu’à cinq années supplémentaires, et au manquement de la part des colonels à l’engagement d’organiser, le 27 février, l’élection présidentielle et les législatives qui auraient ramené des civils à la tête du pays.

Sur le principe, la Cédéao a raison. Après deux coups d’Etat, il n’est pas possible d’assister sans rien faire à la confiscation du pouvoir jusqu’en 2026.

Mais ces sanctions pourraient contribuer à radicaliser les militaires au pouvoir à Bamako qui pourraient être tentés de quitter la Cédéao et l’UEMOA.

Et surtout d’aller chercher de nouvelles alliances avec la Turquie, la Chine ou la Russie. Des mercenaires du groupe Wagner sont déjà au Mali. 

C’est un danger potentiel pour toute la région.

Les dirigeants africains doivent donc ménager la chèvre et le chou.

L’une des pistes pourrait consister à accorder aux dirigeants maliens une période de transition supplémentaire de 18 mois à deux ans. Une façon de couper la poire en deux.

Le chef de la diplomatie malienne, Abdou- laye Diop, a expliqué que le calendrier n’était 'pas figé’. Histoire de laisser la porte ouverte. 

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