Cédéao

La cassure

Les dirigeants de la junte au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont annoncé dimanche leur départ de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) malgré la pression exercée par les dirigeants de l’organisation ouest-africaine pour rétablir l'ordre constitutionnel. 

Quel impact pour les autres pays de la Cédéao ? © republicoftogo.com

Les dirigeants de la junte au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont annoncé dimanche leur départ de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) malgré la pression exercée par les dirigeants de l’organisation ouest-africaine pour rétablir l'ordre constitutionnel. 

Cette décision représente un coup dur pour l'intégration régionale après que la Cédéao ait suspendu les trois pays après les coups d’Etat.

POURQUOI LES TROIS PAYS ONT-ILS QUITTÉ LA CEDEAO ?

Les juntes ont déclaré dans un communiqué conjoint que la Cédéao s'était éloignée des idéaux de ses "pères fondateurs et de l'esprit du panafricanisme" et ont accusé l’organisation de ne pas les avoir aidé dans leur lutte contre les islamistes et de ne pas avoir mis fin à l'insécurité.

La Cédéao a imposé toute une série de sanctions économiques, politiques et financières aux trois pays pour les contraindre à rétablir l'ordre constitutionnel, mais cela n'a fait que renforcer leur position.

Les putschistes ont qualifié les sanctions d'illégales et inhumaines.

UN ÉTAT MEMBRE PEUT-IL QUITTER LA CEDEAO ?

Selon l'article 91 du Traité de la Cédéao, un État membre ne peut se retirer de l'organisation qu'après avoir donné un préavis écrit d'un an et s'être conformé à ses dispositions pendant cette période. Il n'est pas encore clair si les trois pays ont l'intention de le faire.

QUEL PEUT ETRE L'IMPACT ?

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont des pays enclavés qui dépendent des ports de leurs voisins de la Cédéao pour leurs importations et exportations. C’est notamment le cas avec le port de Lomé au Togo.

Quitter le bloc pourrait entraîner une augmentation des tarifs et pourrait avoir un impact sur la libre circulation de leurs citoyens et des flux financiers.

ET LA SUITE ?

La Cédéao, dont le siège est à Abuja, au Nigeria, pourrait convoquer un sommet extraordinaire pour discuter du retrait, mais elle pourrait ne pas avoir le levier nécessaire pour les empêcher de partir.

La décision de claquer la porte est considérée comme un test majeur pour le président nigérian, Bola Tinubu, qui cherche à réaffirmer la position dominante du Nigeria en tant que puissance régionale.

La Cédéao, qui a tenté de négocier avec les dirigeants de la junte nigérienne, a précédemment déclaré qu'elle était prête à déployer des troupes pour rétablir l'ordre constitutionnel si les efforts diplomatiques échouaient.

L’organisation n’a jamais mis sa menace à exécution.

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