80 observateurs militaires de la Cédéao - tous officiers supérieurs - ont commencé à se déployer samedi au Togo ; ils seront rejoints dimanche par le reste de la mission, soit 66 hommes déployés à leur tour à partir du 28 février.
Ces observateurs, issus des pays membres de l’organisation régionale, appartiennent aux forces de police et de gendarmerie.
Pour le colonel Siaka Sangaré (photo), patron de cette force, ses hommes ont pour mission « de prévenir les troubles et les violences, de collecter et d’exploiter des renseignements sur les facteurs et les initiateurs de menace à l’ordre public, puis à alerter des autorités de la Cédéao sur tous les indices, les menaces et les cas de violence, identifiés et constatés avant, pendant et après la présidentielle ». Ils travailleront en étroite coopération avec les autres missions d’observation (Union européenne, Francophonie, ….) et avec la Fosep, l’unité de sécurisation mixte police/gendarmerie mise en place par les autorités pour la présidentielle.
A la différence des élections législatives de 2007 où cette même mission avait quitté le Togo deux jours après le scrutin, elle restera cette fois au Togo jusqu’à la proclamation des résultats provisoires, histoire de prévenir d’éventuels troubles post-électoraux.
Organisation économique créée en 1975, la Cédéao regroupe quinze Etats: Bénin, Burkina, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.