Un nouveau coup de force 'inopportun'
La Cédéao a condamné le nouveau coup de force au Burkina Faso et exige le maintien du calendrier pour un retour à la démocratie.
Le chef de la junte au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été démis de ses fonctions par des militaires vendredi soir, dans une déclaration lue à la télévision nationale.
La réaction de la Cédéao n’a pas tardé.
‘La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest condamne avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s'opérer au Burkina Faso. La Cédéao trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de l’organisation pour un retour méthodique à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024’, indique un communiqué.
Et la Communauté de rappeler ‘son opposition sans réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels (…)’.
Les putschistes, dirigés par Ibrahim Traoré, un officier trentenaire, ont annoncé la suspension de la Constitution, l’instauration d’un couvre-feu de ’21 heures à 5 heures’ du matin, ainsi que la fermeture des frontières ‘ jusqu’à nouvel ordre ‘.