Commonwealth

Un lourd héritage à porter

Cinq jours après son décès en Ecosse, la dépouille de la reine Elizabeth II a atterri à Londres mardi soir, où elle devait être accueillie au palais de Buckingham par son fils Charles III.

Charles III © republicoftogo.com

Cinq jours après son décès en Ecosse, la dépouille de la reine Elizabeth II a atterri à Londres mardi soir, où elle a été accueillie au palais de Buckingham par son fils Charles III.

Une foule impatiente attendait à l'extérieur pour rendre un dernier hommage à celle qui a régné 70 ans et dont les funérailles auront lieu lundi à l'abbaye de Westminster, dans la capitale britannique. L'avion de la Royal Air Force, à bord duquel se trouvait aussi la princesse Anne, fille de la reine, et son époux Tim Laurence, a atterri sous un ciel particulièrement gris vers 19h00 (18H00 GMT) à l'aéroport de la Royal Air Force de Northolt.

Quelques minutes après, le cercueil de la reine, recouvert de l'étendard royal jaune, rouge et bleu du Royaume-Uni et d'une couronne de fleurs blanches, descendait de l'avion, solennellement salué par plusieurs rangées d'officiers. Chargé à bord d'un corbillard dans le silence, le cercueil a ensuite quitté l'aéroport afin de rejoindre le palais de Buckingham, étape suivante du dernier voyage de la souveraine, décédée à 96 ans jeudi dans son château de Balmoral (Ecosse).

Sur la partie en sens contraire de l'autoroute, des automobilistes sont sortis de leur voiture pour lui faire une haie d'honneur.

Au palais de Buckingham, le cercueil porté par des grenadiers a été accueilli par le roi Charles III et la reine consort Camilla, tout juste revenus d'une brève visite officielle en Irlande du Nord, et d'autres membres de la famille royale. 

La dépouille d'Elizabeth II passera la nuit dans la Bow Room, une pièce circulaire aux colonnes de marbre encadrant chacune des fenêtres monumentales, où le personnel du palais pourra lui présenter ses adieux en privé. Mercredi, le cercueil de la reine quittera sa demeure officielle dans la capitale britannique sur un affût de canon, traversant le centre de Londres pour rejoindre le palais de Westminster, où il sera exposé pendant cinq jours.

Des milliers de personnes sont attendues pour la procession à travers le centre de la capitale britannique, qui sera saluée par la cloche de Big Ben et des coups de canon à Hyde Park. Ils seront encore plus nombreux à essayer de rendre entre mercredi et lundi matin un dernier hommage à Westminster Hall à la souveraine.

La presse évoque jusqu'à 750.000 personnes sur plus de 10 kilomètres. A Edimbourg, 33.000 personnes s'étaient déjà succédées pour lui dire adieu à la cathédrale Saint-Gilles. "On s'attend à une file d'attente monstre dès demain matin", a confié à l'AFP Rumesh, un agent de sécurité positionné près du palais de Westminster. "C'est le calme avant la tempête !". "Je n'ai jamais rien vu de tel (...) on sent que ça arrive, et que ça va être énorme".

Mardi matin, une poignée d'irréductibles, entourés de dizaines de journalistes, bravaient déjà la météo capricieuse pour patienter de l'autre côté de la Tamise, bien avant l'ouverture officielle de Westminster Hall à la foule, mercredi à 16H00 GMT.

Les funérailles nationales de la reine auront lieu lundi en présence de quelque 500 dignitaires étrangers et de nombreuses têtes couronnées, mais pas des dirigeants de la Russie, du Bélarus ou de la Birmanie. L'événement, défi sécuritaire d'une ampleur inégalée, promet d'être grandiose, pour les derniers adieux d'un peuple qui, en majorité, n'a connu de souveraine qu'Elizabeth II depuis leur naissance.

Figure populaire, roc de stabilité dans la tempête tantôt politique, sociale ou sanitaire pendant le Covid-19, la reine était une image rassurante pour des millions de Britanniques. Un lourd héritage à porter pour son fils Charles III qui est également devenu le chef du Commonwealth.

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