À quelques jours de l’ouverture du 7ᵉ Sommet Union africaine – Union européenne à Luanda (24-25 novembre), la Fondation Afrique-Europe publie son rapport 2025, un document qui invite à repenser en profondeur le partenariat financier entre les deux continents.
À quelques jours de l’ouverture du 7ᵉ Sommet Union africaine – Union européenne à Luanda (24-25 novembre), la Fondation Afrique-Europe publie son rapport 2025, un document qui invite à repenser en profondeur le partenariat financier entre les deux continents.
Ensemble, l’Afrique et l’Europe représentent 1,8 milliard d’habitants et près d’un tiers des États membres de l’ONU — une force potentielle encore loin d’être pleinement exploitée, souligne la Fondation.
Le rapport appelle à une transformation majeure : abandonner la logique traditionnelle de l’aide pour adopter un modèle basé sur le leadership partagé, le co-investissement et une mobilisation coordonnée des capitaux publics et privés. L’objectif : produire un impact durable, compatible avec les impératifs climatiques et les besoins du développement humain.
Il alerte également sur les 90 milliards de dollars que l’Afrique perd chaque année à travers les flux financiers illicites, alors que des secteurs stratégiques restent sous-financés. La Fondation recommande une meilleure mobilisation des ressources internes et une réforme du système financier international. Les fonds souverains et fonds de pension africains, représentant plus de 330 milliards de dollars d’actifs, sont cités comme leviers essentiels d’un financement africain plus autonome.
La santé est présentée comme un test emblématique du nouveau partenariat : les progrès réalisés dans la production vaccinale ou la recherche conjointe illustrent la capacité de l’Afrique et de l’Europe à bâtir une sécurité sanitaire commune. Dans le domaine énergétique, les deux continents pourraient développer une économie verte partagée, alors que l’Afrique ne reçoit encore que 3 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables malgré son immense potentiel solaire.
Le rapport met aussi en avant le potentiel encore sous-exploité de l’économie bleue, soutenu par la feuille de route Africa-Europe Ocean Roadmap, pour développer une gouvernance maritime commune et une économie océanique durable.
Le Togo, exemple de progrès dans les infrastructures et la connectivité régionale
La Fondation consacre un passage spécifique au Togo, saluant son rôle croissant dans la facilitation du commerce régional, la modernisation de ses infrastructures et le renforcement des corridors logistiques en Afrique de l’Ouest.
Grâce à des investissements européens ciblés, le pays s’impose comme un nœud stratégique pour la connectivité régionale. Le Togo fait notamment partie des cinq États impliqués dans le corridor Abidjan–Lagos, l’un des projets phares du partenariat UA–UE visant à fluidifier les échanges sur l’axe économique le plus dynamique de la sous-région.
Cette reconnaissance reflète les efforts réalisés par Lomé pour moderniser ses infrastructures portuaires, routières et douanières, et renforcer son rôle de plateforme logistique ouest-africaine.
Un appel fort avant le Sommet de Luanda
Dans un contexte global marqué par les tensions géopolitiques et un multilatéralisme fragilisé, la Fondation estime que l’Afrique et l’Europe doivent agir ensemble comme force stabilisatrice, capable d’influencer les réformes de gouvernance mondiale.
Elle appelle à ce que le Sommet UA–UE de Luanda marque une véritable rupture : passer de l’intention à l’action. Parmi ses recommandations phares figure la création d’un mécanisme permanent UA-UE, chargé de suivre les engagements entre les Sommets et d’accélérer la mise en œuvre.
Pour la Fondation, l’enjeu est clair : engager un partenariat capable de produire des résultats concrets dès maintenant, à l’échelle d’une génération, et au bénéfice des citoyens des deux continents.
Fondation Afrique Europe Rapport .pdf
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