Le président du Togo, Faure Gnassingbé, participe depuis mardi matin à New York au Sommet sur les changements climatiques organisé par les Nations Unies.
La délégation togolaise qui accompagne le chef de l'Etat, comprend sa directrice de Cabinet, Victoire Dogbé, le ministre de la Santé, Komlan Mally, celui de l'Environnement, Kossivi Ayikoe et le conseiller diplomatique Robert Dussey.Le représentant du Togo aux Nations Unies, Kodjo Menan, et les ambassadeurs à Washington et Ottawa, respectivement Kadangha Limbiyé Bariki et Bawou Amelete, sont également présents à New York.
Une centaine de chefs d'Etat vont tenter de redonner un élan aux négociations internationales sur le changement climatique qui paraissent dans l'impasse.
A moins de trois mois de la conférence de Copenhague pour conclure un accord sur une réduction contraignante des gaz à effet de serre devant succéder au protocole de Kyoto en 2013, plusieurs responsables ne dissimulent pas leur pessimisme en raison de la division persistante entre pays industrialisés et en développement sur les moyens de combattre le réchauffement. Inquiet de la tournure des négociations, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pris l'initiative de ce sommet.
Le président américain Barack Obama a déclaré à la tribune des Nations unies qu'il était "déterminé" à agir contre le réchauffement climatique, mais a reconnu que "le plus dur" restait à faire d'ici le sommet de Copenhague en décembre.
"La menace représentée par le changement climatique est grave, elle est urgente, et elle grandit", a dit M. Obama, dont le pays est l'un des plus gros pollueurs de la planète, devant des dizaines de dirigeants du monde entier réunis à l'ONU à New York pour tenter de sortir de l'ornière les discussions sur le réchauffement climatique.
Les générations futures vont à une "catastrophe irréversible" si la communauté internationale n'agit pas "audacieusement, rapidement et ensemble", a-t-il prévenu.
"Nous comprenons la gravité de la menace climatique. Nous sommes déterminés à agir. Et nous honorerons nos responsabilités à l'égard des générations futures", a-t-il promis.
Mais il a reconnu qu'au moment où les discussions internationales semblent dans l'impasse, "il ne faut pas se faire d'illusions, le plus dur reste à faire" d'ici à la conférence cruciale de Copenhague.
Il a affirmé la responsabilité que les pays riches ont de donner l'exemple. Il a rappelé son objectif de ramener les émissions américaines de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990 d'ici à 2020.
Il a dit qu'il travaillerait à une suppression des subventions publiques aux carburants provenant des énergies fossiles quand il réunirait les dirigeants du G20 jeudi et vendredi à Pittsburgh (est des Etats-Unis).
"Mais les pays à la croissance rapide, qui seront à l'origine de quasiment la totalité de l'augmentation des émissions mondiales de gaz carboniques dans les décennies à venir, doivent également faire leur part du travail", a-t-il dit.