Diplomatie

"Réparations et dédommagements"

L'Afrique, continent le plus vulnérable au réchauffement climatique mondial, a exigé dimanche des "réparations et dédommagements", deux mois avant le sommet sur le climat de Copenhague, demandant que les pays industrialisés "pollueurs" soient les "payeurs".

Ces "exigences" du continent le moins pollueur mais le plus pauvre du monde interviennent au moment où les négociations internationales sont très laborieuses, voire "dangereusement proches d'une impasse", comme l'affirme le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso."Pour la première fois, l'Afrique aura une position commune" au sommet de Copenhague, s'est félicité le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping lors de la 7e édition du Forum mondial pour le développement durable consacré aux changements climatiques ; un Forum auquel assistait le président du Togo, Faure Gnassingbé.

"On a décidé de parler d'une seule et même voix" et d'"exiger des réparations et des dédommagements", a-t-il ajouté à Ouagadougou, sans toutefois avancer de montant.

Le président du comité d'organisation du Forum, le ministre burkinabè de l'Environnement Salifou Sawadogo, avait estimé à 65 milliards de dollars (44 milliards d'euros) les financements nécessaires pour que le continent puisse faire face aux dérèglements du climat.

"Les responsables doivent s'engager à réduire leur émission de gaz à effet de serre et à répondre aux principes du +pollueur-payeur+", a assuré M. Ping, préconisant la mise en place de "nouveaux fonds internationaux pour soutenir les pays pauvres".

Marginalisée dans l'économie mondiale, l'Afrique l'est également sur le marché carbone, qui consiste à financer une action "verte" dans un pays du Sud pour "racheter" une pollution au Nord.

Selon le responsable de l'UA, sur 1.600 projets dans le monde, seuls 30 sont africains, dont 15 en Afrique du Sud, première puissance économique du continent.

Dans leur déclaration finale, les six chef d'Etat africains présents ont décidé de "soutenir la prise des engagements chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici 2020 par rapport au niveau de 1990 pour les pays industrialisés".

Ils ont également lancé un appel "pour l'allègement des procédures et l'assouplissement des conditions d'accès des pays africains aux ressources du Mécanisme pour un développement propre (MDM)".

Outre Faure Gnassingbé, cinq présidents africains (Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Congo et Mali) ont assisté au forum, la dernière réunion continentale au niveau des chef d'Etat avant le sommet de Copenhague.

Photo de droite : Amadou Toumani Touré (Mali), Faure Gnassingbé (Togo), Guillaume Soro (Côte d'Ivoire) et Jacques Chirac

 

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