Diplomatie

Restitution, réparations, souveraineté : les lignes de force du Congrès panafricain de Lomé

Pendant quatre jours, Lomé a été le centre d’un vaste dialogue panafricain réunissant Africains du continent, Afrodescendants et membres des diasporas à l’occasion du 9ᵉ Congrès panafricain.

La mémoire comme levier de souveraineté © republicoftogo.com

Pendant quatre jours, Lomé a été le centre d’un vaste dialogue panafricain réunissant Africains du continent, Afrodescendants et membres des diasporas à l’occasion du 9ᵉ Congrès panafricain.

L’événement a servi de cadre à une réflexion collective sur les grandes fractures historiques et les défis contemporains auxquels l’Afrique reste confrontée.

Les débats ont principalement porté sur la place du continent africain au sein des organisations internationales, souvent perçue comme marginale au regard de son poids démographique et stratégique.

Plusieurs intervenants ont plaidé pour une réforme des mécanismes de gouvernance mondiale afin de permettre à l’Afrique de peser davantage dans les décisions internationales.

La question du devoir de mémoire a occupé une place centrale dans les échanges. Les participants ont souligné la nécessité d’une reconnaissance plus claire des crimes liés à l’esclavage et à la colonisation, considérés comme des fondements structurels des inégalités actuelles.

Dans cette continuité, les discussions sur les réparations ont mis en lumière les dimensions à la fois symboliques, politiques et économiques de ce débat, encore sensible sur la scène internationale.

Le retour des biens culturels africains conservés à l’étranger a également été largement abordé. Pour de nombreux participants, il s’agit moins d’un simple acte patrimonial que d’un enjeu de souveraineté culturelle et de reconstruction de la mémoire collective.

La restitution est ainsi présentée comme un levier de réappropriation de l’histoire et d’affirmation identitaire.

Au fil des échanges, une idée s’est imposée : celle d’une souveraineté africaine à reconquérir, non seulement sur le plan politique, mais aussi économique, culturel et narratif. Les participants ont insisté sur l’importance de l’unité panafricaine et du rôle des diasporas dans la construction d’un projet commun capable de répondre aux défis du XXIᵉ siècle.

Le Congrès s’achève vendredi soir par un grand concert à Lomé, symbole de la dimension culturelle et populaire du panafricanisme. Un communiqué final est attendu pour formaliser les conclusions et recommandations issues de ces travaux, qui ambitionnent d’alimenter le débat panafricain bien au-delà de cette rencontre.

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