Eco & Finance

Ayassor : des finances à l'éducation

Adji Othèth Ayassor, le ministre togolais de l'Economie et des Finances regagne Lomé samedi soir après avoir participé à des rencontres internationales à Tripoli et à Tunis.

M. Ayassor a tout d'abord participé en Libye à la réunion des gouverneurs de la Banque sahélo-saharienne dont sont membres les pays appartenant à la Cen-Sad. Les ministres des finances présents ont décidé d'augmenter le capital de l'institution financière le fixant à 500 millions d'euros entièrement libérés. Le Fonds de garantie de la banque bénéficiera d'un capital équivalent.La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) regroupe 28 États africains, dont le Togo. Elle a été créée le 4 février 1998 à Tripoli (Libye).

Adji Othèth Ayassor s'est ensuite rendu en Tunisie pour participer à une réunion organisée par la Banque Africaine de développement (BAD) pour mobiliser en faveur de l'éducation, un secteur menacé par la crise économique.

Les travaux lancés mercredi dernier à Gammarth, au nord de Tunis, avaient pour principal objet de "soutenir la dynamique éducative et économique dans le contexte de la crise".

Il s'agit de "maintenir les progrès dans les temps difficiles", a indiqué le président de la BAD, Donald Kaberuka, attirant l'attention sur "l'importance du capital humain pour le développement à long terme" de l'Afrique.

Outre le fait de sensibiliser les ministres de Finances au besoin de maintenir le niveau des budgets réservés à l'éducation, la conférence a également examiné la coopération interafricaine et l'aide extérieure.

Les dépenses publiques pour l'éducation devraient se limiter à 3,8% du PIB en 2009, selon Jee Peng Tan, experte de la Banque Mondiale. La part de l'éducation dans les dépenses de l'Etat était déjà tombée de 6,2% en 2007 à 4,8% en 2008", a-t-elle ajouté.

Les pays africains affectent généralement 25% de leur budget à l'éducation, certains plus, comme le Sénégal (40%) ou la Tunisie (30%).

Les stratégies d'éducation et plans de formation ont été passés en revue durant la réunion, co-organisée par l'Association pour le développement de l'éducation en afrique (ADEA), basée au siège provisoire de la BAD à Tunis.

Les participants ont fait le point de l'"Initiative de mise en oeuvre accélérée" dite "Fast Track Initiative", un partenariat mondial créé en 2002 pour les pays à faible revenu en Afrique subsaharienne visant la scolarisation primaire universelle.

La réunion a décidé d'établir "des pistes de travail" pour maintenir le cap sur les progrès réalisés durant les dernières décennies, aujourd'hui menacés.

L'Afrique compte 35 millions d'enfants déscolarisés, a dit M. Kaberuka, annonçant un engagement de la BAD à hauteur de 100 millions de dollars par an pour l'éducation et la formation.

L'Afrique subsaharienne compte en outre 100 millions d'enfants non scolarisés, en majorité des filles, selon l'ADEA.

M. Ayassor était accompagné à Gammarth du ministre des Enseignements primaires et secondaires, Sambiani Sankardja Laré.

Adji Othèth Ayassor estime que son ministère sera de plus en plus impliqué sur les questions relatives à l'enseignement. « Nous devons investir massivement au Togo pour fournir une formation de qualité, mais également un accès à l'éducation au plus grand nombre. L'équité doit être totale entre filles et garçons, pauvres et riches », a expliqué le ministre togolais de l'Economie et des Finances.

La réunion organisée par la BAD s'est achevée vendredi soir.

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