C'est le plus grand projet immobilier depuis 15 ans au Togo. En front de mer, mitoyen de l'hôtel Sarakawa et face au futur siège de l'Ecobank, un vaste chantier devrait accueillir d'ici deux ans 150 villas et un hôtel de luxe dans un complexe où l'on trouvera piscines, commerces et services. Le tout dans un parc paysagé.
Salué comme emblématique du "Togo nouveau", la promotion a connu quelques déboires avec la mobilisation d'une association dénonçant la construction de ce complexe sur le domaine public, c'est à dire sur la plage. Depuis, les choses se sont arrangées et le promoteur français, Christian Dervieux (photo), a obtenu un certificat de conformité.Le chantier stoppé pour quelques semaines a repris et les premières villas devraient être livrées en juin.
Les acquéreurs sont des expatriés, des sociétés internationales, des Togolais vivant à l'étranger et des résidents de la sous-région.
Christian Dervieux ne cache pas toutefois que les temps sont durs. Outre la polémique qui a nuit à l'image du projet, la crise financière internationale – qui n'a pas encore atteint le Togo- n'est pas de bonne augure.
Mais pour Christian Dervieux, pas question de baisser les bras. Ce passionné de rallyes africains s'est installé définitivement au Togo pour mener à bien sa « Résidence les Cocotiers ».
Republicoftogo.com : Où en est le chantier ?
Christian Dervieux :
Le projet prévoit la construction de 150 villas sur un terrain de 10 hectares. Nous avons achevé la phase de gros Œuvre des premières 16 maisons et nous devrions attaquer tout ce qui est électricité, eau et assainissement dans le courant du mois de février. Nous pensons pouvoir livrer les premières unités à partir du mois de juin.
Vous avez eu quelques problèmes liés au fait que cette résidence se trouve sur le domaine maritime. Un accord avec les autorités prévoit que vous construisiez en plus des villas un hôtel.
Christian Dervieux :
Effectivement, en septembre 2008, l'Etat nous a loué deux hectares supplémentaires pour l'édification d'un hôtel 4 étoiles. Nous avons pris contact avec plusieurs opérateurs hôteliers, les discussions sont en cours et nous espérons avancer très vite. L'objectif est de créer une large zone touristique comprenant l'hôtel Sarakawa, la résidence les Cocotiers et ce nouvel hôtel.
Quand vous avez lancé cette promotion en 2008, la situation économique internationale était bonne ; ce n'est évidemment plus le cas aujourd'hui. Quelles conséquences pour le projet ?
Christian Dervieux :
Le contexte international n'a pas d'effets directs. La difficulté que nous rencontrons est davantage locale. Le système bancaire au Togo, en terme de crédit immobilier, n'est pas très développé ; donc nos clients acquéreurs ont du mal à accéder aux financements. C'est à l'évidence un frein.