High-Tech

Forte progression des menaces cyber

La révolution numérique expose l’Afrique francophone subsaharienne à la cybercriminalité.

La cybersécurité est un facteur indispensable pour une transformation numérique durable et efficace car c’est sur elle que repose le capital confiance-numérique de tout Etat.

De nombreuses entreprises de divers secteurs d’activités, incluant les banques, les établissements de santé, les assurances, les fournisseurs des services de communication... adoptent massivement les outils numériques pour booster leur compétitivité et améliorer leur productivité. 

Cette transformation numérique est également encouragée par les gouvernements à l’exemple du Togo qui a adopté un plan stratégique national pour le numérique.

Cependant, cette révolution numérique expose également l’Afrique francophone subsaharienne à la cybercriminalité, dans un contexte où les entreprises et même les populations ne prennent pas toujours la pleine mesure des risques cyber qui accompagnent la transformation numérique.

La gestion des incidents de cybersécurité n’est pas encore maîtrisée 

La réponse aux incidents de cybersécurité est un point clé de la cyber résilience.

Les pirates informatiques ou les cyber-mercenaires n’ont pas nécessairement des motivations monétaires comme la cybercriminalité traditionnelle. Ils volent plutôt des données privées pour les monétiser d’une autre manière – généralement dans le but de fournir des conseils ou des informations, sur la base des données, afin de partager la valeur d’un avantage concurrentiel.

Une forte croissance des incidents de cybersécurité a été relevée depuis 2020. 40% des entreprises l’ont confirmée, alors que 39% d’entre elles ne disposent pas d’outils de monitoring et de suivi des incidents de cybersécurité. 

La cybersécurité: un sujet prioritaire pour les Etats, les entreprises et les particuliers.

L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) est désormais incontournable. 

Les bienfaits qu’elles procurent constituent des supports et des facilitateurs de croissance pour les états de l’Afrique francophone subsaharienne ; les gouvernements étant ultimement responsables de la croissance nationale. 

Toutefois, au vu des nombreuses cyberattaques répertoriées sur le cyberespace africain, chacun des gouvernements est interpellé. 

De nombreux défacements de sites web publics ont été reportés récemment.

Ces cyberattaques témoignent de la progression des menaces cyber et du risque qu’elles représentent pour la sécurité des institutions publiques en Afrique francophone subsaharienne.

Stratégie nationale 

Face à la cybersécurité, les gouvernements ont une double responsabilité : celle de se protéger en tant qu’Institution et celle de mettre en place un cadre nécessaire pour la protection des organisations, des personnes et des infrastructures publiques. 

Ceci passe, entre autres, par la mise en place d’une stratégie nationale, l’adoption des lois et réglementations, la création des organes de régulation, la mise sur pied de dispositifs de veille sécuritaire et de réponse aux incidents, l’identification des utilisateurs, les audits de conformité, la formation et la sensibilisation du capital humain, la coopération, etc…

Le Togo a relevé le défi en créant une Agence nationale de la cybersécurité, le CERT (Centre national de réponse aux incidents de cybersécurité) et Cyber Défense Africa, une société de service en cybersécurité mandatée pour assurer la sécurisation des systèmes d’information au Togo et par-delà ses frontières. Cette structure est le fruit d’un partenariat avec le Polonais Asseco.

L’objectif du Togo est de développer une stratégie sophistiquée de cyber défense et de cyber riposte au cas ou ses infrastructures vitales seraient attaquées.

Le pays aura l’occasion d’exposer sa politique numérique lors d’un sommet de la cybersécurité organisé à Lomé mercredi et jeudi.

Des représentants de 28 pays sont attendus et 17 ministres africains, indiquent les organisateurs.

Parmi les intervenants, Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Cina Lawson, ministre de l’Economie numérique et de la transformation digitale.

Le président Faure Gnassingbé est intervenu à l'ouverture pour rappeler la nécessité de développer le digital tout en protégeant les utilisateurs et les structures vitales de l'Etat. 

Des thématiques sont organisés pendant 48h.

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