
Alors que les tensions montent à l’approche de manifestations envisagées par des groupes d’opposants, un groupe de prêtres catholiques a annoncé une campagne nationale de prière, appelant à l’intervention divine pour préserver la paix dans le pays. Une démarche spirituelle… ou une intrusion maladroite dans le champ politique ?
Alors que les tensions montent à l’approche de manifestations envisagées par des groupes d’opposants, un groupe de prêtres catholiques a annoncé une campagne nationale de prière, appelant à l’intervention divine pour préserver la paix dans le pays. Une démarche spirituelle… ou une intrusion maladroite dans le champ politique ?
Ils ont lancé un appel aux fidèles à prier intensément pendant trois jours, dans les paroisses et les foyers, pour que « la mobilisation se déroule sans heurt » et que « la voix du peuple soit entendue ». Mais en tenant un discours aussi proche de celui des contestataires, les religieux flirtent dangereusement avec l’ingérence politique.
En formulant des vœux adressés aux autorités pour qu’elles entendent la volonté du peuple, ces prêtres semblent vouloir s’ériger en porte-parole moral d’une opposition politique. Un glissement de rôle qui pose question. L’Église, garante d’unité spirituelle, devrait-elle s’aligner, même subtilement, sur un agenda revendicatif et militant ?
Cette campagne de prière, bien que présentée comme une initiative de paix, s’apparente à un positionnement ambigu et peu cohérent avec la neutralité que requiert la fonction religieuse.
À vouloir jouer les pompiers de crise, certains hommes d’Église risquent d’attiser encore davantage la tension politique, voire de brouiller leur propre mission.
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