Le Chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, accompagné de certains membres du gouvernement s'est rendu mercredi matin au mémorial de Sarakawa où se trouve l'épave de DC3 dans lequel avais pris place le 24 janvier 1974 le président Gnassingbé Eyadema.
L'ancien leader togolais, décédé le 5 février 2005, était sorti indemne du crash consécutif à un sabotage de l'appareil. L'année 1974 est celle des « trois glorieuses ».Le 10 janvier 1974, le président Eyadema annonce la décision prise par son gouvernement de porter de 35 à 51% la part du Togo dans la société exploitante des mines de phosphate et de faire assurer désormais la commercialisation de ce phosphate par un organisme public, l'Office togolais des phosphates (OTP).
Le 24 janvier 1974, l'avion du président Eyadema s'écrase à Sarakawa (nord). Le chef de l'Etat en sort indemne. La responsabilité de l'accident est imputé à des milieux financiers.
Le 2 février 1974, Gnassingbé Eyadema annonce la nationalisation intégrale de la Compagnie togolaise des mines du Bénin.
Le Togo dès lors va plus que jamais s'affirmer soucieux de son indépendance économique et, plus généralement, de son authenticité. Au nom de cette authenticité sera alors africanisé le nom de certaines villes et de nombreux Togolais renonceront à leurs prénons étrangers au profit de prénoms typiquement africains.
En l'occurrence, le président Eyadema lui-même choisit de se prénommer Eyadema plutôt qu'Etienne.
La cérémonie de ce jour se déroule sur le lieu même du crash où l'on peut observer les restes du vieux DC3. La délégation officielle devrait se rendre ensuite à Kara pour une cérémonie marquant le jour de la libération économique.