Le coût du transport aérien plombe le tourisme

Malgré ses atouts naturels et culturels, le secteur touristique togolais peine à décoller. En cause : le coût jugé excessif du transport aérien, que les professionnels dénoncent comme un obstacle majeur à l’attractivité du pays.

Kossi Sambigou Nanika, président de la Fédération des entreprises de tourisme et de l’hôtellerie, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Pour lui, l’accumulation de taxes sur les billets d’avion compromet toute politique de relance. « Le vol est devenu un luxe, au lieu d’être un moyen de transport ordinaire et accessible », déplore-t-il.

Les passagers supportent une série de prélèvements : taxe de solidarité, taxe touristique, redevances diverses appliquées aussi bien au départ qu’à l’arrivée. Selon les acteurs du secteur, ces frais supplémentaires nuisent directement à la compétitivité du Togo en tant que destination touristique.

La situation est d’autant plus préoccupante que le pays possède un potentiel riche et varié.

Malgré les initiatives privées pour diversifier l’offre, les visiteurs internationaux se font rares, freinés par des coûts de transport dissuasifs dans un contexte économique mondial difficile.

Face à ce constat, les professionnels appellent à une révision urgente des politiques tarifaires sur le transport aérien. Une action concertée entre l’État, les compagnies aériennes et les acteurs du secteur est jugée indispensable pour que le Togo redevienne une destination compétitive en Afrique de l’Ouest.

Toutefois, le poids des Etats sur les politiques tarifaires des compagnies est très limité.